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La psychologie des marchés boursiers

Les anticipations

Plus que les nouvelles macroéconomiques et microéconomiques, c’est l’interprétation qu’en feront les investisseurs qui guide l’évolution des Bourses mondiales à court et moyen termes. Les indices reflètent certes une réalité économique mais aussi et surtout la psychologie des investisseurs. Celle-ci se manifeste notamment dans l’appréciation qui est faite des différentes publications de résultats. Ainsi, il n’est pas rare qu’une action chute sur une bonne nouvelle ou inversement qu’elle monte sur une mauvaise. Ce type d’événement déroute fréquemment les néophytes… À tort. Ces apparentes incohérences sont en réalité le fruit du « jeu des anticipations ». Avant l’annonce, les investisseurs établissent des hypothèses, spéculent sur le résultat. Un consensus finit par se dégager : il sera comparé au résultat publié. De fait, s’il était attendu en baisse de 10 % mais qu’il ressort en baisse de seulement 5 %, le marché considérera que la surprise est positive et le soulagement se traduira par une hausse. À l’inverse, si l’on attend une progression de 30 % des bénéfices et qu’elle ne ressort qu’à 25 %, la déception se traduira par un recul probable des cours.

 

Le mimétisme

La spéculation, et spécialement celle qui a pris place à la fin des années 90, constitue le plus grand témoignage de l’importance de la psychologie en Bourse. La spéculation reflète le comportement moutonnier des investisseurs et leur tendance au mimétisme poussée à l’extrême. Sur un marché, les intervenants ne cherchent pas toujours à prévoir la juste valeur d’une entreprise, mais plutôt à déterminer le prochain mouvement du marché. L’investisseur n’a pas les yeux tournés vers l’économie productive, il se préoccupe avant tout d’anticiper l’évolution des prix telle que le marché lui-même va les produire. D’où l’importance des comportements d’influence réciproque. Le mimétisme constitue une des formes les plus exemplaires de cette rationalité « autoréférentielle » : il s’agit avant tout de mimer le marché afin d’en prévoir le mouvement… avant que le marché lui-même en ait pris conscience. Tout un programme !

 

« Connais-toi toi-même »

Prendre en compte l’impact de la psychologie dans l’évolution des cours est donc primordial. Mais il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin. Avant d’investir, il faut aussi chercher à se connaître afin de s’imposer des règles et d’éviter les erreurs les plus grotesques, souvent liées à l’émotionnel. Ainsi, l’un des principaux objectifs en Bourse est d’éviter les pertes trop importantes et de sécuriser les gains. Pour cela, il faut toujours motiver ses décisions, de quelque nature qu’elles soient par des arguments d’ordre stratégique. Il est absolument fondamental d’éliminer de toute opération boursière les facteurs émotionnels, intuitifs ou sentimentaux. Ce principe de base, qui peut paraître évident, est dans les faits, extrêmement difficile à respecter. Il est prouvé que plus les cours montent, plus on est tenté d’acheter, l’appât du gain devenant trop fort. C’est ce qui est arrivé aux petits épargnants, rentrés sur le marché au début de l’année 2000, quand la bulle spéculative s’apprêtait à exploser. À l’inverse, plus les cours baissent, plus on est tenté de vendre par peur ou par dépit. L’investisseur a en réalité tendance à ressentir plus profondément la douleur d’une perte que le plaisir d’un gain, d’où ses efforts pour éviter de vendre à perte… au risque de voir sa moins-value s’amplifier. Pour savoir à quel moment couper ses pertes, il faut se fixer dès le départ un cours auquel sortir, quoi qu’il arrive. De même, à la hausse, il faut se fixer des objectifs et les tenir, tout en n’oubliant pas qu’une plus-value potentielle ne devient réelle que lorsqu’elle a été encaissée. Préserver son capital nécessite d’éviter de perdre « gros » sur une opération. Dans ce but, nous l’avons rappelé plus haut, oser prendre ses pertes est une des règles d’or de la gestion. 

 

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