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Les conditions du rebond (rédigé le 06/10/2015)

Fin août, les marchés chutaient lourdement. Le CAC 40 passait ainsi de la zone des 5 200 pts à moins de 4 300 pts en l’espace de quelques séances. Alors que plusieurs de nos limites basses étaient touchées, nous étions en mesure de réaliser une quantité non-négligeable d’achats/renforcements dans le cadre de notre sélection de Favorites (voir page 4). Un rebond limité s’opérait par la suite, l’indice parisien revenant au-dessus des 4 500 pts. Mais les marchés restaient incapables de se fixer un cap. Un nouveau trou d’air se concrétisait ainsi avant qu’un rebond ne prenne de nouveau forme. Le CAC 40 évoluait le lundi 5 octobre au-dessus des 4 600 pts. Va-t-il s’agir, cette fois encore, d’une reprise éphémère avant un retour sur les plus bas récents, voire pire ? La question se pose.

 

A nous lire, vous connaissez les problématiques actuelles, lesquelles empêchent encore à notre sens d’envisager un rebond durable des marchés financiers : ralentissement économique mondial (faible croissance en Europe, probable haut de cycle pour les Etats-Unis, difficultés des grands émergents, Chine en tête), prévisions de bénéfices trop élevées pour les entreprises ce qui a considérablement tendu leur valorisation, mauvaise communication de la Réserve fédérale pour ce qui est de la conduite de sa politique monétaire, impasse de cette dernière. Voilà des considérations qui vous sont familières... Pour autant, et parce que les excès, «haussiers» comme «baissiers», font la vie des marchés, un rebond est-il à exclure a priori ? évidemment non.

 

Cette semaine, nous avons donc décidé de revenir plus en détails sur les conditions nécessaires pour envisager une poursuite de la hausse des marchés. Attention, n’y voyez pas là un soudain optimisme de notre part. De manière générale, et pour les raisons citées plus haut, nous restons en effet réservés. Mais il convient de ne pas se montrer dogmatique et ainsi manquer d’à propos. Nous nous plaçons toutefois dans une optique de court terme. Quels sont, dès lors, les éléments à même de conduire à une reprise de la hausse ?

 

Un nouveau soutien de la BCE ?

 

La Banque centrale européenne (BCE) a lancé un programme de rachats d’actifs au début de l’année. Cette annonce avait alors provoqué un véritable «rally» boursier, le CAC 40 prenant en quasi ligne droite plus de 20 %. Depuis, le psychodrame grec et les craintes pesant sur la Chine ont corrigé ce mouvement pour le moins excessif. Pour certains investisseurs, le marché est entré dans un cycle de baisse. Pour d’autres, le pessimisme actuel devrait contraindre la BCE à agir de nouveau. Il est vrai que depuis plusieurs années, les banques centrales ont eu pour credo de ne jamais «désespérer» la Bourse. De nouvelles mesures d’assouplissements sont à cet égard évoquées par plusieurs responsables européens alors que l’activité en zone euro ne parvient pas véritablement à redécoller. Le type d’actifs rachetés par l’établissement de Francfort pourrait ainsi s’étendre, tout comme les montants alloués à ces opérations. Il s’agirait en l’espèce d’une sorte de «QE2 européen». Les flux de liquidités se verraient dès lors renforcés, et nul ne doute que celles-ci trouveraient à s’investir sur les marchés financiers.

 

La Fed passe son tour et plus encore...

 

De l’autre côté de l’Atlantique, c’est là encore la politique suivie par la banque centrale qu’il convient d’examiner de près (voilà qui ne constitue pas une nouveauté...). Les chiffres décevants de l’emploi (voir page 1) ont renforcé l’hypothèse d’un statu quo sur les taux d’intérêt, ce qui a provoqué une hausse de la Bourse. La probabilité de voir la Fed relever le loyer de l’argent a très nettement chuté. Si certains analystes évoquent encore une hausse avant la fin de l’exercice (parfois de seulement un huitième de point), ils sont désormais moins nombreux. Les prochaines statistiques seront dès lors regardées avec une très grande attention. Si un ralentissement de l’activité se trouvait validé – une hypothèse à ne pas négliger malgré les chiffres positifs de la croissance au 2ème trimestre (+ 3,9 % en données révisées) –, la Fed pourra dès lors passer son tour pendant encore de longs mois. En cas de mouvement plus prononcé, la mise en place d’un «QE4» est même, selon nous, à ne pas négliger. à court terme, une telle annonce favoriserait à n’en pas douter une appréciation des marchés d’actions, mais il s’agirait d’un renversement de situation pour le moins inédit.

 

La fièvre peut retomber en Chine

 

Et si le ralentissement chinois était finalement surestimé par les marchés ? Il est vrai que faute de statistiques fiables (une donnée que les marchés ont bien trop longtemps occultée), les investisseurs ne savent plus maintenant à quel saint se vouer. Dès lors, toutes les interprétations sont possibles, que celles-si soient donc positives ou négatives. Or un consensus pourrait s’établir autour d’un ralentissement économique finalement limité et/ou sous contrôle de Pékin. Certaines tribunes ont ainsi été publiées récemment sur le «fantasme occidental» d’une crise du modèle chinois... Souvenons-nous que s’il n’y a pas loin du Capitole à la Roche tarpéienne, l’inverse est également vrai... Brûler aujourd’hui ses idoles d’hier ou encenser maintenant ce qui fut honni auparavant : voilà une démarche pour le moins coutumière en Bourse. Dès lors que le ralentissement chinois sortira des écrans radars des marchés, ou ne constituera plus un élément central de leur déstabilisation, les conditions d’un rebond plus franc seront alors réunies. Mais là encore, un tel regain d’optimisme ne saurait qu’être circonscrit dans le temps compte tenu des déséquilibres à l’œuvre dans l’économie chinoise.

 

Si tout ou partie des conditions vues ci-dessous venaient à se réaliser, un rebond plus significatif pourrait se concrétiser. Car à l’heure actuelle, l’évolution des marchés reste finalement assez erratique. Pour notre part et après avoir regarni nos positions de manière mesurée (voir ainsi le niveau de liquidités de nos portefeuilles type), nous nous trouverons dans une position confortable. Une reprise plus prononcée vous permettra de dégager des plus-values appréciables. 

 

 

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