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Le rebond tourne court (rédigé le 13/11/2018)

Point hebdomadaire // Semaine du 5 au 12 novembre 2018


Les indices boursiers n’ont pas été en mesure de capitaliser sur leur élan de la semaine passée. Les investisseurs demeurent, en effet, fébriles et tendent à raccourcir leur horizon d’investissement. Le verdict des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, lequel devrait déboucher sur une forme de statu quo sur le front de la politique économique américaine, a certes soutenu les cours l’espace d’une séance. L’enthousiasme s’est toutefois vite dissipé. Notamment au lendemain de la réunion de la Réserve fédérale.

 

Sans surprise, celle-ci a maintenu inchangé son taux directeur. Mais le communiqué de son comité de politique monétaire ne laisse planer aucun doute sur la perspective d’un resserrement au mois de décembre prochain. La Fed a beau avoir identifié un ralentissement de la croissance de l’investissement des entreprises, sa décision est d’ores et déjà prise. Cette anticipation a pesé sur le marché obligataire américain et soutenu le dollar.

 

De notre côté de l’Atlantique, les données macroéconomiques italiennes laissent transparaître une nette dégradation de l’activité. L’indice PMI des services a notamment basculé en terrain récessif à 49,2 en novembre, contre 52,1 attendu. En octobre, les ventes au détail ont par ailleurs reculé de -0,8%. L’exécutif italien refuse toujours de revoir son projet de budget, ce qui fait craindre une profonde rupture avec Bruxelles. Les choix budgétaires du gouvernement italien ont pour conséquence de faire monter les taux d’intérêt italiens et donc de réduire la valeur des obligations souveraines détenues par les établissements transalpins. Dans ce contexte, Banca Carige n’a pas réussi les tests de résistance conduits par la Banque centrale européenne et se voit contrainte de renforcer ses fonds propres sur la demande de la Commission européenne. Cette semaine, elle a annoncé qu’elle allait s’appuyer sur le fonds italien de garantie des dépôts pour émettre jusqu’à 400 M € d’obligations subordonnées convertibles. Concrètement, les autres banques italiennes et quelques investisseurs privés vont lui apporter une aide financière.

 

L’euro a reculé face au billet vert et retrouvé son niveau de juin 2017 autour de 1,1250 $. Les investisseurs s’inquiètent des difficultés du gouvernement britannique à trouver un accord sur le "Brexit". Ils redoutent également l’entêtement du gouvernement italien à laisser filer le déficit budgétaire. Enfin, les dernières données macroéconomiques, notamment en Allemagne, laissent augurer d’une poursuite du ralentissement sur le continent.

 

Sur la semaine, les prix du pétrole ont encore reculé (59 $ pour le WTI). Le marché craint une demande moins élevée que prévu et une hausse de l’offre. L’Opep est tout aussi inquiète, ce qui a conduit l’Arabie saoudite à annoncer une réduction prochaine de sa production. Selon le Royaume, l’offre mondiale doit être amputée d’environ un million de barils pour permettre un rééquilibrage du marché. Ce qui est loin d’être gagné pour l’heure... //

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

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