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Le marché se stabilise, malgré le pétrole (rédigé le 27/11/2018)
Point hebdomadaire // Semaine du 19 au 26 novembre 2018
Le CAC 40 s’est stabilisé dans la zone des 5 000 pts, alternant hausses et baisses sans parvenir à dessiner une tendance.
Les cinq derniers jours de Bourse ont été marqués par le très net repli des cours pétroliers : le WTI est venu flirter avec les 50 $ alors qu’il caracolait au-dessus des 76 $ au début du mois d’octobre. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a indiqué que l’offre mondiale de pétrole dépasserait la demande en 2019, sur fond d’augmentation de la production et de baisse de la demande liée au ralentissement économique.
Sur le front de la guerre commerciale, les marchés ont estimé que les négociations entre Washington et Pékin allaient mal se passer, d’autant que la presse américaine se faisait l’écho des pressions exercées sur les sociétés technologiques américaines afin qu’elles évitent d’acheter du matériel au chinois Huawei.
Dans un autre registre, les investisseurs reprenaient espoir alors que les 27 dirigeants européens ont validé l’accord de retrait avec le Royaume-Uni. Certains termes du divorce restent cependant très flous. Mais surtout, cet accord pourrait être très vite déchiré par la chambre des Communes. De meilleures nouvelles en provenance d’Italie étaient également rapportées. Matteo Salvini, le vice-président du Conseil, a assoupli sa position sur l’objectif de déficit budgétaire pour 2019. Des avancées dans les pourparlers avec Bruxelles étaient également évoquées. L’euro reprenait ainsi quelques couleurs à 1,1343 $ tandis que les taux sur la dette italienne se détendaient.
En Allemagne, l’indice Ifo du sentiment des milieux d’affaires allemands s’est replié de 0,9 point à 102 en novembre .Le consensus faisait état d’un repli modéré à 102,3. Il s’agit en l’espèce du 3ème mois consécutif de baisse pour cet indicateur très regardé. L’institut explique que les entreprises allemandes se montrent un peu moins satisfaites des conditions d’activité actuelles (-0,7 point à 105,4) mais surtout plus inquiètes pour ce qui est de l’avenir (-1 point à 98,7). Depuis plusieurs mois maintenant, des statistiques décevantes sont publiées en Allemagne. 1er exportateur mondial, le pays pourrait souffrir de la guerre commerciale engagée par Donald Trump. Au 3ème trimestre, le PIB allemand s’est contracté de -0,2%.
Mario Draghi, le Président de la BCE, indiquait ne pas vouloir modifier sa position sur l’arrêt progressif des mesures de soutien. Aux Etats-Unis, des rumeurs de presse laissaient penser que la Fed pourrait marquer le pas. Selon MNI, qui cite des "hauts responsables de la Fed", la banque centrale envisagerait de suspendre le cycle de hausses des taux au printemps. Un resserrement est acquis pour décembre. Mais le débat au sein de la Réserve fédérale devrait s’animer par la suite. Jerome Powell, le Président de la Fed, s’est récemment inquiété du ralentissement de la demande à l’étranger. Dans ce cadre, le 10 ans américain poursuivait sa détente vers 3%. //
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