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PU #3027 / En attendant la Fed et l'inflation américaine (rédigé le 13/12/2022)
Après 10 hausses hebdomadaires, plus ou moins marquées, le CAC40 a reculé sur la semaine. Le sentiment des investisseurs reste partagé en cette fin d’année qui devrait se solder par une performance inespérée, quoique négative pour la plupart des indices. Les importantes échéances à venir incitent, il est vrai, à la retenue (réunion cette semaine du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, de la Banque centrale européenne et de la Banque d’Angleterre, publication des chiffres de l’inflation aux Etats-Unis).
Les marchés tablent sur un nouveau ralentissement de la hausse des prix outre-Atlantique et donc sur un message plus conciliant de la Fed en termes de hausse des taux d’intérêt. Mais ce scénario reste encore fragile, d’autant que les données des prix à la production, également regardées de très près, ont déçu.
Les prix à la production aux Etats-Unis ont donc progressé plus que prévu sur le mois de novembre, selon les données publiées par le Département du Travail. Le "PPI" (Price production index) a augmenté de +0,3% le mois dernier, après avoir enregistré une hausse du même ordre en octobre (révisé de +0,2%). Sur un an, la progression ressort à +7,4%, contre +8,1% (révisé) un mois plus tôt et +7,2% attendu par les analystes. L’indice mesurant les pressions sous-jacentes sur les prix à la production, qui exclue l’alimentation et l’énergie vues comme trop volatiles, a enregistré une progression de +0,3% après une hausse de +0,2% en octobre. Sur un an, la croissance de l’indice "core" a été de 4,9%, après +5,4%. Les anticipations d’inflation à un an des prix à la production (+4,6%) se sont toutefois révélées moins élevées que le mois précédent.
Les interrogations portant sur la conjoncture économique et la possible entrée en récession des grandes économies mondiales est restée centrale. Le recul des prix du pétrole s’inscrivait dans ce cadre. Les prix de l’or noir ont reculé sur la semaine compte tenu de la dégradation de la conjoncture mondiale. Pour autant, le changement de cap opéré par la Chine dans sa politique sanitaire pourrait créer de nouvelles tensions sur ce marché. Goldman Sachs, qui évoque une possible hausse de la demande chinoise de l’ordre de 1 M de barils par jour, anticipe ainsi une hausse des cours du pétrole de 15 $ par baril.
Au sujet de la conjoncture, plusieurs indicateurs ont été publiés. Nous retiendrons, pour l’Europe, le recul des ventes de détail en octobre (-1,8% sur le mois et -2,7% sur un an), supérieur au consensus, qui semble devoir valider le scénario d’une entrée en récession de la zone euro au 4ème trimestre, comme attendu par la Commission européenne.
Sur le marché chinois, les investisseurs ont salué l’assouplissement des mesures destinées à lutter contre le covid. Ils n’ont fait que peu de cas de plusieurs statistiques décevantes, comme celles du commerce extérieur (-8,7% pour les exportations en novembre).
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