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PU # 3114 / Des données américaines plus positives (rédigé le 08/10/2024)

Alors que l’ampleur du ralentissement économique américain est au cœur des débats depuis plusieurs semaines, les données macroéconomiques de la semaine ont eu tendance à rassurer les investisseurs. Sur le front de l’emploi, les chiffres officiels sont venus confirmer l’impression de vigueur laissée par l’enquête ADP. Selon cette dernière, les entreprises du secteur privé ont en effet créé 143 000 postes au mois de septembre, soit plus qu’espéré (124 000).

En septembre, l’économie américaine a créé 254 000 emplois non-agricoles, soit nettement plus qu’attendus (150 000). Le chiffre du mois d’août a par ailleurs été révisé à la hausse (159 000, contre 142 000 lors de la première estimation). De fait, le taux de chômage, qui tendait à remonter depuis plusieurs mois, est passé de 4,2% à 4,1%. Dans le même temps, le salaire horaire du secteur privé est ressorti en progression de +0,4% sur le mois et de +4% sur un an. Ces données remettent en question le scénario d’un ralentissement du marché de l’emploi et la nécessité d’une baisse marquée des taux de la Fed. Elles ont d’ailleurs provoqué un rebond des rendements obligataires américains.

Par ailleurs, l’indice ISM des services a rebondi à 54,9, contre 51,5 en août. Il est à son plus haut niveau depuis février 2023.

Sur le marché obligataire, la réaction ne s’est pas fait attendre : le rendement du 10 ans américain est repassé au-dessus de 4% après avoir enregistré un point bas à 3,60% mi-septembre. Une nouvelle baisse de -50 pts de base des taux de la banque centrale américaine lors de sa prochaine réunion paraît plus incertaine. D’autant que selon le Président de la Fed de Richmond, "il y a encore du travail à faire en ce qui concerne l’inflation".

Du côté des valeurs, le compartiment pétrolier s’est distingué à la hausse. Alors qu’une frappe israélienne sur les installations pétrolières iraniennes est évoquée en représailles aux tirs de missiles qui ont visé l’état hébreu, le prix du baril a bondi de près de +10% sur la semaine.

En Chine, la dynamique de la semaine passée s’est poursuivie sur le Hang Seng qui a inscrit un plus haut de deux ans et demi.

Dans la technologie, Nvidia a tiré Wall Street vers le haut en évoquant un fort intérêt pour ses nouvelles puces. Apple, qui aurait réduit ses commandes de processeurs pour son iPhone 16, a en revanche pesé.

Sur le marché français, les investisseurs tentaient d’identifier les grands groupes les plus affectés par la hausse de la fiscalité (banques, BTP, concessions, media, transport aérien, télécoms) voulue par le gouvernement.

Enfin, alors que les variations du S&P500 sont restées étroites tout au long de la semaine, l’indice VIX, qui vise à mesurer les anticipations de volatilité, n’a cessé de progresser durant la semaine pour s’inscrire au-dessus de 20 pts et ainsi retrouver son niveau de début septembre. Les risques de guerre au Moyen-Orient et l’approche de l’élection présidentielle américaine semblent inciter les opérateurs à se préparer à de nouvelles secousses.

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