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PU # 3081 / Encore de nouveaux records (rédigé le 30/01/2024)

Les investisseurs estiment que la Fed va baisser ses taux en avril, voire en mai, et non plus en mars, ce qui est considéré comme un simple ajustement. Les anticipations restent donc identiques : le loyer de l’argent va baisser, l’économie américaine rester robuste comme en atteste la hausse du PIB de +3,3% sur le 4ème trimestre et l’inflation s’assagir. Ce qui validerait l’écrasement de la volatilité et la hausse de marchés, toujours plus resserrée sur une poignée de valeurs.

 

Morne plaine, cette semaine encore, du côté de la volatilité telle qu’elle est mesurée par l’indice VIX des actions américaines (S&P500). Ce dernier continuait d’osciller sous les 14 pts, soit la zone qui est la sienne depuis la mi-novembre 2023. Les hedge funds (fonds spéculatifs) ont pris des positions historiquement élevées sur un maintien de cet indicateur au plus bas. La confiance des investisseurs peut-elle rester inébranlable ?

 

Quoi qu'il en soit et à Wall Street, les géants de la technologie (hors Tesla) ont continué de progresser. Le S&P500 a inscrit un nouveau record. En France, le luxe et les valeurs qui y sont rattachées étaient particulièrement entourés à la suite des résultats de LVMH. Et le CAC40 de toucher un nouveau sommet à 7 653 pts.

 

La notion de risque a totalement disparu, malgré les tensions géopolitiques (la mort de trois soldats américains en Jordanie n’a guère ému les investisseurs alors que l’Iran est désigné par les états-Unis).

 

Seule la situation chinoise inquiétait alors que le promoteur immobilier Evergrande va finalement être placé en liquidation. Par ailleurs, Hongkong va se doter d’une réglementation plus stricte en ce qui concerne sa "sécurité nationale". Le climat reste martial dans le pays, ce qui est mal perçu par les investisseurs.

 

Aux Etats-Unis, l’inflation de base a de nouveau ralenti en décembre. L’indice PCE, mesurant les prix liés aux dépenses de consommation des ménages américains, est ressorti à +2,6% en décembre sur un an. Il a augmenté de +0,2% par rapport au mois précédent. Hors alimentation et énergie, cet indicateur d’inflation, suivi de très près par la Réserve fédérale, est passé de +3,2% à +2,9%, contre un consensus de +3%. La stabilisation de l’inflation est clairement en très bonne voie, ont jugé les marchés. Ce qui apparaît comme une confirmation n’a toutefois pas provoqué de remous notables sur les indices. Comme si la chose était déjà entendue en cette matière (et dans d’autres..). La réunion de la Fed qui se tiendra cette semaine ne devrait pas réserver de surprises.

 

Par ailleurs, les besoins de financement de l’Etat américain au 1er trimestre ont été évalués à 760 Mds $, contre 816 Mds $ auparavant, ce qui a été vu comme une bonne nouvelle et a provoqué une détente sur les taux, elle-même profitable aux actions (le 10 ans américain tombait à 4,08% en début de semaine).

 

Du côté des entreprises, les résultats vont continuer d’être publiés en nombre cette semaine et les prochaines.


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