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PU # 3120 / Une prise de conscience post-électorale (rédigé le 19/11/2024)
La séquence boursière post-électorale s’est jouée en deux temps à Wall Street. Après l’euphorie débutée le 6 novembre suite à l’élection de Donald Trump, les investisseurs sont revenus à plus de mesure au cours de cette semaine. Et ils se sont même inquiétés du jusqu’au-boutisme revendiqué par le milliardaire qui a multiplié les nominations polémiques.
Les marchés ont également retenu leur souffle alors que Nvidia doit publier ses trimestriels mercredi. Le poids de cette firme, en termes de valorisation comme de "symbole", est devenu si important qu’une bonne nouvelle permettra de redonner de l’allant aux indices quand une mauvaise les fera reculer. Du côté des valeurs toujours, Tesla continuait de gagner du terrain. Elon Musk est devenu un intime de Donald Trump qui l’a nommé à la tête du ministère de "l’efficacité gouvernementale". Et il semblerait, selon Bloomberg, que la nouvelle administration travaille sur un cadre réglementaire profitable à Tesla dans les véhicules autonomes. Les accusations de népotisme vont sans doute aller bon train, si cela se confirme...
L’Europe boursière ne profitait pas des doutes des investisseurs américains, malgré un écart de valorisation jamais vu depuis près de 75 ans (le CCR du S&P500 ressort à 22,5 fois les résultats attendus, contre 13,7 fois pour son équivalent européen). Reste à savoir si une telle dichotomie peut perdurer alors que la politique monétaire des Etats-Unis pourrait ne plus aller dans le même sens que celle du Vieux continent. La trajectoire que va emprunter la Fed pose question au regard des déclarations de Jerome Powell. Ce dernier a souligné cette semaine la vigueur de l’économie américaine et l’absence d’urgence, pour la Réserve fédérale, de réduire ses taux rapidement. Cette inflexion plus conservatrice a conduit les marchés à réviser en baisse leurs attentes en termes de diminution du loyer de l’argent.
En octobre, les ventes de détail en Chine ont rebondi pour progresser à leur rythme le plus soutenu depuis février 2024. Selon les chiffres officiels du Bureau national des statistiques (BNS), cette mesure de la consommation des ménages a progressé de +4,8%, après une hausse bien moindre en septembre (+3,2%) et un consensus des économistes là encore inférieur (+3,8%). Il est bien trop tôt pour y voir les conséquences de la série de mesures prises récemment par les autorités, destinées à restaurer la confiance et donner un nouveau souffle à l’économie locale. D’autres statistiques ont été publiées cette semaine : le taux de chômage a baissé de 5,1% à 5%. Comme la production industrielle (+5,3%, après +5,4%).
Enfin, depuis l’élection de Javier Milei à la tête de l’Argentine il y a une année, l’indice de référence de Buenos Aires a bondi de près de +146%. Celui qui est dépeint en Europe comme un illuminé a manifestement les faveurs du marché. Sa politique économique radicale commence d’ailleurs à porter ses fruits : l’inflation a reculé à +3,5% en septembre. Et le FMI anticipe une croissance du PIB de +5% en 2025 et +4% l’année suivante.
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