Semaine du 11 au 17 mars 2025
Donald Trump a visiblement décidé de laisser un peu de répit aux marchés en s’abstenant, pendant quelques jours, de communiquer sur les droits de douane additionnels qu’il entend mettre en place et qui sont destinés à créer, selon ses termes, « un nouvel âge d’or » pour les Etats-Unis.
Les indices américains se sont donc offert un rebond en fin de semaine, même si les initiatives sont restées finalement peu nombreuses dans l’attente de la prochaine réunion de la Réserve fédérale. Prévue ce mercredi, la décision de politique monétaire de la Fed n’est pas source de spéculation : un statu quo est largement attendu. Mais ce sont les termes du communiqué publié à cette occasion qui vont faire l’objet d’une exégèse poussée, tandis que les commentaires de Jerome Powell seront également étudiés de très près.
Sur le marché obligataire américain, les rendements des emprunts d’Etat à 10 ans restaient globalement stables à 4,30%. Du côté des changes, le billet vert poursuivait son repli à 1,0950 pour 1 € (voir page 4).
La banque centrale américaine devrait se montrer prudente pour ce qui est d’un nouvel assouplissement en raison des incertitudes économiques liées, plus spécifiquement, à l’instauration de nouveaux droits de douane par les Etats-Unis et par la réponse, du berger à la bergère, de Bruxelles.
Les statistiques publiées cette semaine témoignent en tous les cas d’un affaiblissement de la 1ère économie mondiale, qu’il s’agisse des ventes de détail (+0,2% en janvier contre +0,6% attendu) ou encore du moral des ménages selon l’Université du Michigan (57,9 pour un consensus de 63,1).
Seul point positif, l’inflation a poursuivi son recul outre-Atlantique. Elle est ressortie à +2,8% sur un an en février, selon les données de l’indice « CPI » publié cette semaine, ce qui marque une détente après quatre mois consécutifs de hausse. Sur un mois, les prix ont progressé de +0,2%, contre +0,5% en janvier. Le consensus ressortait à +2,9% sur un an et +0,3% de janvier à février. L’indice mesurant l’inflation dite sous-jacente – hors prix volatils de l’alimentation et de l’énergie – a également ralenti sur un mois (+0,2%, après +0,4% en janvier) et sur un an (+3,1%, contre +3,3%). Le mois dernier, cette publication avait bousculé les marchés en ressortant au-dessus du consensus des économistes. Cette fois, les investisseurs l’ont accueilli avec un certain soulagement.
Ailleurs, la Chine gardait son cap. La production industrielle dans le pays a progressé en rythme annualisé de +5,9% sur les deux premiers mois de l’année, marquant un ralentissement après +6,2% en décembre, mais battant le consensus qui ressortait à +5,3%. Un « plan d’action spécial » destiné à stimuler la consommation intérieure a été dévoilé. Mais de nouvelles mesures sont encore annoncées pour les prochains jours. On relèvera que les ambitions du pays concernant Taïwan sont revenues au premier plan, ce qui constitue un risque.
Copyright © Propos Utiles. Tout droit de reproduction interdit.