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PU # 3044 / Record du CAC40... grâce au luxe (rédigé le 18/04/2023)
Au cours de la semaine passée, les marchés boursiers sont restés globalement bien orientés. A Paris, l’indice CAC40 a même inscrit un record en séance à 7 552 pts, porté par un compartiment du luxe en grande forme après la publication des résultats de LVMH et Hermès. Rappelons, en effet, que ce secteur pèse désormais un quart de la référence parisienne, ce qui n’est pas sans poser de problème en termes de diversification. Souvenons-nous ainsi de l’épisode TMT (pour technologie/media/télecoms) en 2000, ou encore des GAFAM, plébiscités à Wall Street en pleine crise sanitaire.
Sur le front macroéconomique, la production industrielle américaine a progressé de +0,4% en mars, gonflée par la demande de chauffage liée à la baisse des températures. La composante manufacturière a pour sa part reculé de -0,5%, affectée par le secteur automobile. Le moral des ménages, mesuré par l’Université du Michigan, s’est amélioré en avril à 63,5 pts. Les anticipations en termes d’inflation ont en revanche empiré : les consommateurs s’attendent à voir la hausse des prix atteindre +4,6% sur l’année (contre +3,6% le mois dernier). En mars, l’indice des prix à la consommation ("CPI") est ressorti à +5% (contre +6% en février), au plus bas depuis mai 2021. L’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) a en revanche progressé à +5,6%, contre +5,5% le mois précédent.
Aux Etats-Unis toujours, les ventes au détail ont reculé de -1% en mars, soit bien plus que ne l’anticipaient les économistes (-0,4%). Si le recul des prix de l’essence a mécaniquement pesé sur le montant global des dépenses, il apparaît que le consommateur s’est fait plus frileux dans de nombreux domaines. Les ventes des grands magasins et des boutiques de vêtements ont ainsi respectivement reculé de -3% et -1,7%. Dans l’automobile, le repli a atteint -1,6%. Et encore, il convient de rappeler que ces variations ne sont pas ajustées de la hausse des prix des biens. Compte tenu du rythme de l’inflation (+5% sur un an), les volumes de ventes s’inscrivent en réalité en baisse, mois après mois.
La publication des minutes de la Fed a par ailleurs révélé que les membres du comité de politique monétaire craignaient de voir l’économie américaine subir une "légère récession" plus tard dans l’année. Ce qui n’a pas empêché Christopher Waller, membre votant, d’appeler à de nouvelles hausses de taux d’intérêt. Selon lui, "la politique monétaire devra rester restrictive pendant une longue période, plus longue que ne le prévoient les marchés".
Au cours de la semaine, les taux européens se sont encore tendus. Le rendement de l’OAT à 10 ans est ainsi revenu aux abords des 3%. En moins de 15 jours, la progression ressort à 35 points de base. Les propos tenus par plusieurs responsables de la Banque centrale européenne (BCE) témoignent d’un biais plus restrictif que ne l’imaginait le marché obligataire. Reste maintenant à faire "passer le message" au marché actions...
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