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Le CAC40 retrouve les 6 000 pts (rédigé le 16/03/2021)

La semaine a été positive pour les places boursières et marquée par l’approbation du plan de relance américain de 1 900 Mds $, officiellement signé jeudi par le Président Joe Biden. Le CAC40 effaçait les traces de la crise et repassait ainsi au-dessus des 6 000 pts, pour la première fois depuis le 21 février 2021. Le contexte global demeure porteur, de l’avis des investisseurs.

En effet, les politiques monétaires resteront ultra-accommodantes, comme l’a confirmé, sans surprise, la Banque centrale européenne (BCE) cette semaine encore. Mieux encore et compte tenu des craintes liées aux tensions observées récemment sur les taux, l’institution a indiqué vouloir augmenter ses achats d’obligations "de façon significative" dans le cadre de son plan d’urgence (PEPP), sans plus de précisions cependant. Malgré tout, les rendements d’Etat se détendaient sur la nouvelle : l’OAT française à 10 ans retombait ainsi à -0,12%. On relèvera toutefois que la BCE a révisé à la hausse sa prévision d’inflation à +1,5% en 2021, qui reste toutefois bien en deçà des +2% pris comme "cible".

Dans le même temps, la stratégie européenne contre l’épidémie continuait d’être critiquée. Par-delà le retard pris et les langueurs de l'administration jugées désormais insupportables par la population, le retrait présenté comme transitoire du vaccin AstraZeneca va ralentir la campagne en cours. Et donc repousser dans le temps la reprise complète et globale de l’activité économique.

Les investisseurs se rassuraient à la faveur des bonnes statistiques américaines, y compris celle de l’inflation. L’indice des prix à la consommation du mois de février ressortait en effet en hausse de +0,4% d’un mois sur l’autre (+0,1%, hors alimentation et énergie). Sur un an, l’inflation s’élève à +1,7% (+1,4% sans les principaux éléments volatils), ce qui est conforme aux anticipations. Cette publication a été favorablement accueillie puisqu’elle a permis de réduire la crainte des investisseurs quant à un début de surchauffe de l’économie. Surchauffe qui aurait alors contraint la Réserve fédérale à relever plus rapidement que prévu ses taux d’intérêt. Ce n’est toutefois peut-être qu’un répit : les stimuli monétaires et budgétaires semblent quelque peu démesurés. L’évolution des prix est à surveiller de près... Dans le même temps, la confiance des consommateurs ressortait à un sommet depuis le début de la crise (83 pts).

Les nouvelles de Chine étaient également positives à en juger par le bond de la production industrielle (+35,1% sur un an, au-delà du consensus).

Enfin, le prix du baril de pétrole est revenu à son niveau d’avant-crise. Ainsi, le WTI a fait une incursion vers les 68 $. Le rebond attendu de l’économie mondiale, porté par les deux locomotives américaine et chinoise, favorise la hausse de l’or noir. D’autant que l’offre reste contrainte par l’Opep et certains de ses alliés. Après des années de vaches maigres, la confiance dans la reprise de la demande mondiale de pétrole est bien réelle. //

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