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PU #2998 / Des craintes sur la conjoncture mondiale (rédigé le 03/05/2022)

L’économie mondiale sera-t-elle en capacité d’éviter une entrée en récession ? C’est la question qui agite les marchés, inquiète les investisseurs et effraie les banquiers centraux. C’est ainsi que les indices américains ont connu, vendredi, leur pire séance depuis 2020, des chiffres préoccupants sur l’inflation étant venus s’ajouter aux prévisions jugées décevantes d’Amazon, Apple et Intel : l’indice S&P500 a chuté de -3,63%, sa plus forte baisse sur une séance depuis juin 2020, et le Nasdaq Composite a plongé de -4,17%, du jamais vu depuis septembre 2020.

 

Le mois de mai a par ailleurs mal commencé pour les actions avec l’annonce, au cours du week-end, d’une contraction plus importante de l’activité dans les services et l’industrie en Chine. En effet, l’indice des directeurs d’achat (PMI), indicateur clé de l’activité manufacturière, s’est établi à 47,4 en avril. La stratégie "zéro covid" suivie par les autorités locales est très critiquée car elle paralyse des pans entiers de l’économie locale et bloque de très importantes chaînes d’approvisionnement en dehors du pays.

 

Lundi, les annonces d’une baisse surprise des ventes de détail en Allemagne (-0,1% en mars), du ralentissement de la croissance de l’activité manufacturière en zone euro (55,5 en avril) et du recul de l’indice ISM manufacturier aux Etats-Unis pesaient à leur tour sur les échanges. La croissance de l’activité manufacturière a en effet ralenti en avril contre toute attente, selon les données compilées dans l’enquête mensuelle de l’Institute for Supply Management (ISM). L’indice ISM manufacturier est ressorti en baisse à 55,4, égalant le niveau de septembre 2020, contre 57,1 le mois précédent. Le consensus ressortait quant à lui à 57,6. Cette statistique, qui pointe un net ralentissement à venir de l’activité, vient confirmer les craintes récentes des investisseurs. Compte tenu de l’inflation, la Réserve fédérale va malgré tout devoir agir, vite et fort. Au risque donc d’accentuer le décrochage de l’économie. La lourdeur observée sur les marchés en témoigne.

 

Les actions européennes ont traversé lundi 4 mai au matin un bref passage à vide, appelé "flash crash" en jargon boursier, déclenché par l’erreur d’un trader de Citigroup lors de la saisie d’une transaction. La Bourse de Stockholm a été l’une des plus touchées : son indice de référence a perdu jusqu’à -8%. Mais il ne reculait plus que de -1,08% quelques minutes plus tard. La Bourse de Paris a elle aussi corrigé, par sympathie.

 

Ces données négatives viennent obscurcir un ciel déjà bien sombre alors que le contexte reste marqué, tout à la fois, par l’accélération de l’inflation, les difficultés d’approvisionnement, la guerre en Ukraine et une possible escalade dans le conflit ainsi que par le resserrement des politiques monétaires des grandes banques centrales. Les yeux des investisseurs sont d’ailleurs déjà rivés sur le Fed qui se réunira cette semaine. //

 

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