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Trump souffle le chaud et le froid (rédigé le 27/08/2019)
Les surenchères auxquelles se sont livrées Washington et Pékin n’ont eu qu’un impact somme toute limité sur les indices, lesquels ont toutefois généralement reculé au cours des cinq derniers jours. A l’image des dernières semaines, les journées de baisse et de hausse se sont succédé, témoignant d’un manque total de visibilité.
Donald Trump annonçait de nouveaux relèvements de taxes (cinq points de pourcentage sur 550 Mds $ de produits importés de Chine), entraînant des représailles immédiates de la part de l’ex-Empire du Milieu et une réponse tout aussi rapide du Président américain, enjoignant les entreprises de son pays à quitter la Chine. Avant que ce dernier, quelques jours plus tard, n’évoque une prochaine reprise des discussions à l’initiative du camp chinois. Pékin ne confirmait pas la nouvelle, mais les marchés repartaient de l’avant, estimant que l’heure de la conciliation a sonné. Les grandes valeurs exportatrices américaines en profitaient, en toute logique.
Cet optimisme demeure toujours aussi étonnant alors que, cette semaine encore, les mauvaises statistiques économiques étaient légion, validant l’hypothèse d’un ralentissement marqué de l’activité économique. Ainsi, aux Etats-Unis, les commandes de biens d’équipement ont déçu, comme les indices PMI.
En effet, l’activité dans le secteur manufacturier américain s’est contractée en août pour la 1ère fois depuis dix ans, au moment où l’escalade dans la guerre commerciale fait craindre un basculement de l’économie en récession. IHS Markit a annoncé que son indice PMI "flash" sur l’activité manufacturière était tombé à 49,9 ce mois-ci, contre 50,4 en juillet selon l’indice PMI définitif. Un indice sous 50 témoigne d’une contraction de l’activité (au-dessus, elle croît). La croissance globale (secteur manufacturier et services) reste toutefois en zone d’expansion, toujours selon IHS Markit qui fait état d’un indice à 50,9, sur le mois d’août. La ralentissement est toutefois sensible : l’indice ressortait à 52,6 en juillet.
La courbe des rendements des obligations s’est une fois encore inversée au cours de la semaine, preuve que les anticipations restent négatives. Le pétrole continuait d’ailleurs de perdre du terrain (WTI à 54 $).
Voilà qui ravivait le débat sur l’opportunité de nouvelles baisses de taux d’intérêt de la part de la Réserve fédérale. Sur ce point, le Président de la Fed, Jerome Powell, s’est montré peu loquace lors de son allocution de Jackson Hole. Ce dernier indiquait vouloir agir "comme il convient". Toutes les spéculations sont ainsi permises.. //
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