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La Fed durcit le ton (rédigé le 13/04/2022)
Alors que le conflit dure en Ukraine et apporte chaque jour ou presque son lot d’exactions et d’horreurs, les marchés ont évolué sans conviction et donc direction. Les regards étaient d’ailleurs tournés presque exclusivement vers la Réserve fédérale américaine compte tenu de la hausse continue des taux longs, avec un 10 ans américain qui a atteint un nouveau pic de trois ans à 2,83%.
Ces tensions, alimentées par la perspective d’un durcissement de la politique monétaire de la Fed, ont relancé les craintes d’un renchérissement du coût du financement des entreprises, voire d’une contraction de l’activité. Bank of America évoquait d’ailleurs, dans sa note hebdomadaire, un possible "choc de récession". Il est vrai que la semaine a été marquée par la publication des minutes de la Fed, lesquelles ont laissé peu de doute sur ses intentions. Ainsi, cette dernière pourrait commencer dès le mois prochain à réduire son bilan, et ce à un rythme deux fois plus rapide que lors de la précédente phase de "resserrement quantitatif". Face aux tensions inflationnistes, la banque centrale américaine n’entend pas perdre de temps. Quitte à se précipiter ? C’est là la crainte de nombreux investisseurs.
De fait, chaque statistique démontrant que l’activité économique reste solide est accueillie de façon positive. Il en a été ainsi, par exemple, de la hausse des crédits à la consommation aux Etats-Unis sur le mois de février (+11,3%), ou encore de la nouvelle baisse des demandes d’allocations chômage.
En Chine, l’inflation est ressortie à +1,5% en mars, en raison de la hausse du prix des denrées alimentaires, quand le PMI décevait. Mauvaise nouvelle pour l’ex-Empire du Milieu. L’activité du secteur des services a chuté en mars à son plus bas niveau depuis le début de la crise sanitaire en 2020, la propagation du variant Omicron de la Covid-19 ayant amené les autorités à imposer de strictes mesures de confinement qui pèsent sur les voyages et la consommation des ménages. Ainsi, l’indice PMI des services en Chine a reculé à 42 en mars, contre 50,2 en février, ont annoncé Caixin Media Co. et IHS Markit qui publient cet indicateur. Inférieur à 50, l’indice PMI signale une contraction de l’activité par rapport au mois précédent. De nouvelles mesures de soutien économiques devraient être annoncées dans les prochains jours.
En France, le 1er tour des élections n’a provoqué que quelques frissons éphémères sur les taux et aucun mouvement notable sur le CAC40.
D’un côté, le confinement des populations opéré à Shanghai (Chine) face à la montée des contaminations à la covid-19 pèse sur la demande d’or noir au niveau mondial. De l’autre, la question d’un embargo sur le pétrole et le gaz russe semble avoir perdu en intensité, malgré la persistance du conflit en Ukraine. Ce qui semble devoir soulager l’offre. En toute logique, les prix de l’or noir ont donc reculé (96 $ le baril de WTI). //
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