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PU # 3123 / Le CAC40 fait fi du risque politique (rédigé le 10/12/2024)

La bonne tenue de la place parisienne a constitué une surprise cette semaine. Contre toute attente, la censure du gouvernement Barnier n’a pas conduit les investisseurs à sanctionner les valeurs hexagonales ou à se déporter des emprunts d’Etat français. Le CAC40 a ainsi repris plus de +3% en ligne droite pour venir accrocher en séance les 7 500 pts. Le spread (écart) entre l’OAT à 10 ans et son homologue allemand (Bund) s’est même réduit. Les marchés ont vendu la rumeur et acheté la nouvelle, dans un contexte général de marché toujours porteur, marqué par de nouveaux records à Wall Street.

Y aura-t-il un rally de fin d’année à Paris, permettant de faire passer l’indice de référence en territoire positif ? Le doute reste de mise chez les stratèges qui redoutent un prochain coup de froid. On notera toutefois que le compartiment du luxe (LVMH, Kering, Hermes) repartait de l’avant, porté par l’espoir de nouvelles mesures de relance en Chine. L’agence de presse officielle a rapporté que le Politburo plaidait pour une politique monétaire "suffisamment souple" et la mise en place de stimuli budgétaires. Les indices chinois repartaient clairement de l’avant.

Les regards se tournaient également vers la Banque centrale européenne (BCE) qui devrait procéder cette semaine à un nouvel assouplissement monétaire. L’ampleur de son geste fait toutefois encore débat (-25 ou -50 pdb ?), d’autant plus au regard de l’évolution récente de la paire euro/dollar (1,0592 $).

De l’autre côté de l’Atlantique, les derniers chiffres de l’emploi ont permis d’écarter l’hypothèse d’une récession et ne devraient pas être vus comme un obstacle dans la baisse des taux menée par la Fed, ce qui favorisait la hausse du marché actions. En novembre, la 1ère économie mondiale a créé 227 000 emplois non-agricoles, selon les données publiées par le Département américain du Travail (DoT). Dans le même temps, le taux de chômage est remonté à 4,2% de la population active. La thématique de l’Intelligence artificielle (IA) restait centrale, malgré l’évolution "à l’horizontale" de Nvidia.

Enfin, les prix du pétrole repartaient de l’avant, le baril de WTI s’échangeant au-dessus des 68 $. Ce mouvement est à rapprocher des nouvelles rumeurs en provenance de Chine, à même de conduire en hausse la demande. Dans le même temps, l’effondrement du gouvernement syrien a ajouté un nouveau risque géopolitique au sein d’une région toujours aussi "sensible". Et ce même si la production de pétrole en Syrie s’avère marginale.

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