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Les marchés gardent leur cap (rédigé le 15/12/2020)
Les marchés européens ont reculé de manière limitée cette semaine, quand leurs homologues américains parvenaient encore à gagner quelques points. Le lancement de la vaccination au Royaume-Uni et surtout aux Etats-Unis a permis d’éviter une consolidation. Tout comme la reprise des négociations sur le "Brexit"», alors que leur échec était annoncé. Ou encore les (modestes) avancées obtenues dans le cadre des négociations portant sur le nouveau plan de relance américain.
Alors que l’Allemagne a mis en place un reconfinement "dur" faisant craindre une nouvelle dégradation de la situation économique, le laboratoire CureVac a annoncé le lancement de la 3ème et dernière phase d’essais cliniques à grande échelle de son candidat vaccin. Le contre-temps rencontré par Sanofi n’a pas eu d’effets mesurables sur les marchés.
L’optimisme restait de mise, comme l’ont montré les introductions en Bourse, à Wall Street, d’Airbnb et DoorDash. Pour son premier jour de cotation, Airbnb a flambé de +113%. L’action de la plateforme de location de logements consolidait de -10% au cours des deux séances suivantes. Malgré tout, sa valorisation ressort à 80 Mds $. Soit près de 10 fois celle du géant de l’hôtellerie Accor. Est-ce bien raisonnable ? Nombre de stratèges s’inquiètent d’ailleurs de ces signes d’enthousiasme par trop démesurés.
Il est vrai que les banques centrales continuent d’alimenter ce courant acheteur. Cette semaine, la BCE a ainsi annoncé vouloir renforcer son soutien à l’économie du Vieux Continent. Pour ce faire, elle a relevé son programme d’achats d’actifs (PEPP) à 1 850 Mds € et l’a étendu jusqu’en mars 2022.
Ces annonces n’ont pas suffi à mettre un terme au raffermissement de la monnaie unique face au billet vert. Au cours de la semaine, elle est remontée à 1,2146 $ pour un sommet touché à presque 1,2200 $. Les marchés restent convaincus que le billet vert va continuer de s’affaiblir : un Congrès divisé va bloquer la mise en action du programme de Joe Biden et conduire la Fed à assouplir davantage sa politique monétaire.
En Europe toujours, on notera également que les 27 sont parvenus à s’entendre au sujet de l’avenir de leurs finances, après la levée des veto hongrois et polonais.
Le pétrole restait bien orienté (46 $ le baril de WTI). Les investisseurs tablent sur une prochaine hausse de la demande, malgré la hausse des stocks américains (+15,2 M sur la semaine).
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