À la une
PU # 3041 / Banques : la contagion évitée ? (rédigé le 28/03/2023)
La crise bancaire appartient-elle au passé ? C’est la conviction qui commence, doucement, à être celle des marchés puisque cette semaine a été le théâtre en Bourse d’un rebond du compartiment financier. Aux Etats-Unis, le rachat de Silicon Valley Bank par First Citizens permettait aux banques régionales, plus spécialement dans l’œil du cyclone, de retrouver des couleurs. Les grands établissements, américains comme européens, ont également été recherchés, mais des tensions restent perceptibles. Le Fonds monétaire international (FMI) a d’ailleurs indiqué s’inquiéter d’une hausse des risques pesant sur la stabilité financière et appelé à rester vigilant.
Malgré cela, les investisseurs ont donc fait preuve d’optimisme, ce qui les a conduits à prendre une partie de leurs bénéfices sur les valeurs de la technologie qui avaient bien progressé au cours des deux dernières semaines. L’obligataire était aussi délaissé, le rendement du 10 ans américain, qui évolue à l’inverse de son prix, retrouvant la zone des 3,55% après un récent creux sous 3,30%.
Cette semaine a également été marquée par la décision de la Réserve fédérale américaine. Celle-ci a relevé ses taux d’intérêt de 25 points de base et signalé qu’elle n’envisageait plus qu’une seule autre hausse de cet ordre à court terme. Le "pivot" (changement de cap de la politique monétaire) se rapproche. Et les investisseurs d’anticiper des assouplissements en fin d’année, porteurs pour les marchés.
Toujours outre-Atlantique, les ventes de maisons neuves ont légèrement progressé en février à 640 000 unités en rythme annuel, tandis que les demandes hebdomadaires d’allocations chômage demeuraient sous les 200 000.
En zone euro, l’activité du secteur privé est repartie de l’avant en mars, selon les données PMI fournies par S&P Global. L’indice composite, qui combine l’activité manufacturière et celle des services, est ainsi repassé à 54,1 sur la période, contre 52 en février. Le consensus ressortait à 51,9. Cette bonne nouvelle est avant tout à mettre à l’actif des services (55,6), alors que l’industrie décevait une fois encore et s’enfonçait même nettement (47,1). La croissance de la zone euro s’avère ainsi particulièrement déséquilibrée avec un secteur manufacturier presque à l’arrêt. L’indice de l’emploi restait très bien orienté (54,3, contre 51,9 le mois précédent) : le rythme des embauches de personnel a retrouvé son niveau de mai 2022.
En une semaine, le baril de pétrole brut américain (WTI) a pris près de +8%, après avoir cédé -15% lors des dix jours précédents. Cet élan est principalement dû à l’amélioration du contexte de marché, marqué par le rachat de la banque en faillite Silicon Valley Bank. Les craintes pesant sur le ralentissement de la croissance économique – et donc la demande de pétrole – semblent pour l’heure devoir être remisées.
Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici
Pour connaître nos conseils, notre méthode d'investissement et pour gagner en Bourse, abonnez-vous à Propos Utiles (12 pages d'analyses et de conseils / 48 numéros par an) en cliquant ici.
Copyright (c) Propos Utiles www.proposutiles.fr