La géopolitique fait son retour

Les investisseurs ont débuté l’année avec une montée des risques géopolitiques. L’attaque de l’ambassade américaine en Irak puis la réponse de Washington, à savoir l’élimination sur le sol irakien du général iranien commandant de la force El Qods, Qassem Soleymani, font en effet craindre une escalade. Téhéran a d’ores et déjà promis une « vengeance terrible », tandis que Donald Trump s’est dit prêt à frapper « rapidement et totalement » 52 sites iraniens en cas de représailles. Dans le même temps, le Parlement irakien a demandé le départ des forces américaines encore présentes dans le pays.

Dans e cadre, les cours du pétrole ont inscrit un plus haut de huit mois. L’or noir de qualité WTI a en effet marqué un sommet à 64,68 $ avant de refluer quelque peu. évidemment, la montée des tensions entre les états-Unis et l’Iran a constitué un soutien. Toutefois, il convient de souligner que la tendance était « haussière » avant les événements au Moyen-Orient. La baisse supérieure aux attentes des stocks américains a notamment aidé.

La réponse iranienne pourrait en effet consister à attaquer des installations pétrolières dans le Golfe ou à bloquer le détroit d’Ormuz par lequel transite 20% du pétrole mondial. Outre le pétrole, l’or a également bondi à la suite de ces événements, tandis que l’euro faisait preuve de fébrilité face au dollar.

Sur le front économique, l’ISM manufacturier américain de décembre a déçu les attentes. Ce dernier est ressorti à 47,2, soit un niveau particulièrement bas. Le consensus des économistes attendait en effet un rebond à 49,1 après la déception du mois précédent (48,1). L’indice est ainsi à son plus faible niveau depuis le mois de juin 2009. Les composantes de l’emploi et des nouvelles commandes ont reculé. Seule celle des prix a progressé, pour la première fois depuis le mois de mai dernier.

Le PMI des services chinois calculé par Caixin/Markit est également ressorti sous les attentes à 52,5, contre 53,5 le mois précédent. Les deux premières économies semblent ainsi avoir mal terminé l’année.

Aux Etats-Unis, les minutes de la Fed ont été dévoilées. Elles montrent que les responsables de l’institution ont convenu, lors de leur réunion du mois de décembre, de laisser les taux d’intérêt à leur niveau actuel, lequel leur semble « approprié pour un certain temps ». En ce qui concerne les interventions réalisées pour maintenir les réserves « abondantes » dans le système bancaire, les membres de la Fed n’ont rien décidé pour l’heure. La création d’un mécanisme permanent n’est pas exclue. //

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