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Les marchés gardent le cap (rédigé le 01/12/2020)

De manière générale, les places boursières ont conservé une dynamique positive. Ainsi, et en dépit d’une semaine écourtée pour cause de Thanksgiving, le Nasdaq et le Dow Jones ont inscrit un nouveau record historique. A Paris, le CAC 40 a fait une incursion au-dessus des 5 600 pts (un niveau qui n’avait plus été atteint depuis fin février), avant de consolider quelque peu.

La perspective d’une campagne de vaccination au tout début de l’année 2021 continue d’encourager les acheteurs. La rotation sectorielle qui a pris forme à la mi-novembre a été beaucoup moins marquée : les valeurs technologiques n’ont clairement pas dit leur dernier mot.

Sur le plan politique, Donald Trump a rassuré les plus inquiets en indiquant qu’il quitterait la Maison-Blanche si le collège électoral votait, comme cela est attendu, pour Joe Biden. Ce dernier a révélé qu’il nommera Janet Yellen au poste de secrétaire au Trésor. Le choix d’une ex-présidente de la Réserve fédérale, de surcroît classée parmi les "colombes", a plus aux investisseurs.

Du côté de la banque centrale américaine, le compte-rendu de la dernière réunion a révélé que les membres du comité de politique monétaire envisagent d’ajuster les achats d’actifs pour soutenir plus efficacement l’économie.

En termes de statistiques, nous retiendrons surtout la poursuite du rebond des dépenses des ménages américains sur octobre (+0,5%) en dépit d’une baisse de leurs revenus (-0,7%) liée à la suppression de certaines aides, le ralentissement des prêts aux entreprises de la zone euro (+6,8% en octobre, contre +7,1% le mois précédent) et le plus haut de trois ans du PMI manufacturier chinois (52,1). Enfin, il faut noter que le dollar a de nouveau reculé face à l’euro. Ce qui n’a pas aidé l’or ou l’argent, encore très volatils.

Du côté des matières premières toujours, Le cours du cuivre a de nouveau progressé pour atteindre 7 400 $, soit un plus haut de 6 ans. Depuis le mois de mars, le métal a repris +60%. La mise à l’arrêt de plusieurs mines tend à peser sur la production, tandis que les investisseurs anticipent un net rebond de la demande avec la reprise chinoise, la mise en place de nombreux plans de relance dans le monde et l’essor de la voiture électrique, fortement consommatrice de cuivre.

Enfin, selon les données hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’énergie, les stocks commerciaux de brut ont reculé de 800 000 barils la semaine passée pour s’établir à 488,7 millions de barils (Mb). Les analystes anticipaient pourtant une progression de 225 000 unités. Cette donnée a eu tendance à soutenir les cours de l’or noir. De même que la perspective d’une prolongation de l’actuel accord de réduction de la production signé par l’Organisation des pays producteurs de pétrole et ses alliés (Opep+). Dans l’attente d’une plus large reprise de l’activité, la hausse de la production, qui doit normalement prendre forme en janvier 2021, pourrait ainsi être reportée de trois à six mois.

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