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PU # 3074 / L'optimisme prévaut sur les marchés (rédigé le 05/12/2023)

Les opérateurs se veulent résolument optimistes en cette fin d’année. La désinflation alimente les spéculations sur les prochaines baisses de taux, ce qui pousse à la hausse la plupart des actifs (actions, obligations, cryptomonnaies, or...).

Sur la semaine, le marché s’est à la fois réjoui de la croissance américaine du 3ème trimestre, revue à la hausse à +5,2% en rythme annualisé, mais aussi du contenu du Livre Beige de la Fed, selon lequel l’activité a ralenti fin octobre et début novembre. Ce rapport a montré que huit des douze régions suivies stagnaient ou reculaient. Le repli des commandes industrielles aux Etats-Unis en octobre (-3,6%) a également renforcé l’anticipation d’un ralentissement qui n’affecterait pas les bénéfices des entreprises, mais qui serait suffisamment important pour convaincre la Fed d’inverser sa politique monétaire.

Bref, le scénario "Boucle d’or" est resté privilégié par la majorité des investisseurs, en dépit d’un discours prudent de Jerome Powell, selon qui il est "prématuré de dire que la politique monétaire est suffisamment restrictive".

Selon l’indice PCE, la progression des prix à la consommation aux éEats-Unis n’était plus que de +3% en octobre sur un an, contre +3,4% en septembre. Sur le mois, les prix sont en outre restés stables. En excluant l’alimentation et l’énergie, jugés volatils, l’inflation reste de +0,2% sur le mois et de +3,5% sur l’année. Le mouvement de désinflation se poursuit donc, tout comme en zone euro. Selon Eurostat, les prix n’y progressaient plus que de +2,4% sur un an en novembre, contre +2,9% en octobre. Il s’agit de leur rythme le plus faible depuis juillet 2021.

Ces données ont provoqué une nouvelle décrue des rendements obligataires. Les opérateurs jugent que la Fed comme la BCE baisseront leurs taux directeurs en 2024.

L’once d’or a inscrit un nouveau record à 2 135 $ avant de refluer quelque peu, affecté par le rebond du dollar. Depuis le début de l’année, le métal jaune gagne +12% (+10% en euros). La perspective de baisses de taux d’intérêt en 2024 alimente l’intérêt pour la relique barbare. Les achats des banques centrales soutiennent également les cours.

Dans ce contexte, nous relèverons que les ventes d’actions de la part de dirigeants sont orientées à la hausse. Mark Zuckerberg, le dirigeant de Meta, a par exemple vendu pour 185 M $ de titres. Une première depuis 2021.

Sur le front du pétrole, l’Opep+ a annoncé une réduction supplémentaire de sa production à hauteur de 1 million de barils par jour (Mb/j). L’Arabie Saoudite a par ailleurs reconduit sa propre réduction de 1 Mb/j jusqu’à la fin du 1er trimestre 2024. L’impact a été minime sur les cours, les spécialistes jugeant que cette nouvelle réduction sera difficilement respectée.

Enfin, en Chine, le PMI manufacturier calculé par Caixin/S&P Global a progressé en novembre de manière inattendue (50,7, contre 49,5 le mois précédent). La Bourse a malgré tout poursuivi son recul.

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