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PU #3031 / Le marché monte un peu plus (rédigé le 17/01/2023)
Les indices ont poursuivi leur ascension à un rythme plus modéré. A Paris, le CAC40 oscillait dans la zone des 7 000 pts, ce qui ne lui était plus arrivé depuis le 17 février 2022. Tandis qu’à Wall Street, le Standard & Poor’s 500 est revenu sur les 4 000 pts, effaçant ainsi son recul du mois de décembre 2022. Le chiffre de l’inflation aux Etats-Unis a constitué un soutien majeur pour la cote.
Ainsi, l’indice des prix à la consommation (CPI) a fléchi de -0,1% en décembre 2022. Il s’agit de sa première baisse depuis mai 2020. Cette évolution s’est avérée conforme au consensus. Sur un an, l’inflation est ainsi ressortie à +6,5%, contre +7,1% le mois précédent. En juin, elle atteignait +9,1%, sur douze mois là encore. En excluant les éléments les plus volatils (alimentation et énergie), l’indice a en revanche progressé de +0,3% pour atteindre +5,7% sur un an. Cette publication a malgré tout renforcé l’espoir d’un ralentissement rapide de l’inflation. Les investisseurs estiment en effet que le recul des prix de l’énergie et de l’alimentaire permettra de contenir les revendications salariales.
Le recul de l’inflation outre-Atlantique a provoqué une nette détente des taux d’intérêt sur les marchés financiers. Les taux à 10 ans ont reflué jusqu’à 3,41% avant de rebondir à 3,55%. En France, le rendement de l’OAT a enregistré un point bas à 2,54% alors qu’il était encore de 3,12% en début d’année. Les opérateurs croient à une poursuite du recul de l’inflation, lequel amènerait les banques centrales à mettre en pause le resserrement.
Dans l’anticipation d’un ralentissement du resserrement monétaire, la technologie a retrouvé les faveurs des investisseurs. Jerome Powell, le Président de la Réserve fédérale, n’a pourtant pas fait de promesses particulières sur l’évolution à venir des taux. Au contraire, à l’occasion d’un discours à Stockholm, il a rappelé que "restaurer la stabilité des prix peut nécessiter des mesures qui ne sont pas populaires dans l’immédiat".
Quoi qu’il en soit, les marchés veulent croire à une amélioration de la situation. Tout comme le consommateur américain dont le moral s’est redressé selon l’enquête de l’Université du Michigan (64,8, contre 59,7 le mois précédent).
En Europe, les données macroéconomiques ont également été appréciées. La production industrielle de la zone euro a progressé de +1% en novembre alors que le consensus ressortait à +0,5%. Le scénario d’un ralentissement économique modéré l’emporte donc dans les esprits, du moins pour l’heure.
Du côté des entreprises, les premières publications ont été dévoilées par les banques américaines, lesquelles ont relevé leurs provisions pour créances douteuses et adopté un discours très prudent. Selon Bank of America, le ralentissement est "de plus en plus marqué". Citigroup a pour sa part évoqué "une détérioration des prévisions macroéconomiques". Le rythme des publications devrait désormais s’accélérer de part et d’autre de l’Atlantique.
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