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PU #3006 / Une inflexion à confirmer (rédigé le 28/06/2022)

Les principales places mondiales se sont offertes une semaine de rebond, les valeurs de croissance – jusque-là délaissées – profitant même de la détente observée sur les taux d’intérêt. Cette accalmie (retour de l’OAT française sous 2% et des T-Notes américains à près de 3%, contre un sommet récent à plus de 3,4%), fait suite aux déclarations de Jerome Powell. Le Président de la Fed a en effet reconnu que la hausse des taux directeurs pourrait conduire le pays à une récession, "même si ce n’est pas notre intention".

 

Et ce dernier de confirmer qu’il luttera vigoureusement contre l’inflation. Le choix de la stabilité contre la croissance est donc acté. Dans le même temps, les investisseurs ont commencé à douter du calendrier de hausses de taux qui était le leur jusque-là, dans l’anticipation d’un ralentissement significatif de la croissance obligeant la Fed à plus de mesure. De fait, les marchés tablent désormais sur un taux maximum des "Fed funds"» à 3,5% en décembre 2022, contre 4% encore tout récemment.

 

Le rééquilibrage des cours, comme ceux des matières premières, redonnait également un peu d’élan au reste de la cote sur la promesse d’un ralentissement de l’inflation. Du côté des statistiques, la décélération est déjà très visible. Ainsi, la croissance économique du secteur privé a nettement ralenti en juin. Le niveau élevé de l’inflation et la baisse de confiance des ménages ont freiné la demande de tous les secteurs, comme le montre la contraction du sous-indice des nouvelles commandes, pour la première fois en l’espace de deux ans. Ainsi, l’indice PMI "flash" s’est replié à 51,2, au plus bas de 5 mois, après 53,6 en mai. Mais il se situe toujours en zone d’expansion (>50). L’indice composite baissait à 52,4 (57 en mai) et celui des services à 51,6 (53,4 un mois plus tôt). Ces données à visée prospective se sont avérées inférieures au consensus des économistes et valident donc l’hypothèse d’un trou d’air marqué de la 1ère économie mondiale. 

 

Les ventes de logements anciens ont, pour leur part, reculé pour le 4ème mois consécutif en mai à 5,41 millions d’unités, la pierre subissant les effets de la remontée des taux.

 

Sur le Vieux Continent, la croissance était également pénalisée par l’inflation : l’indice PMI "flash" composite chutait de 54,8 en mai à 51,9 en juin. La France a d’ailleurs révisé fortement ses prévisions de croissance pour les exercices 2022 et 2023.

 

Enfin, le marché chinois poursuivait sa hausse, en dépit d’un contexte boursier mondial toujours difficile marqué par la décélération de l’activité. Ainsi, l’indice Shanghai Composite prenait +1,92% cette semaine, ce qui porte sa progression à près de +18% depuis son plus bas inscrit fin avril. Les excès "baissiers" semblent devoir être corrigés au regard des récentes décisions prises par les autorités locales.

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

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