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PU #3003 / Des marchés sans tendance (rédigé le 07/06/2022)
Les indices boursiers ont oscillé autour de leurs récents plus hauts, sans véritablement choisir de direction. Le CAC 40 a évolué entre 6 400 pts et 6 600 pts, tandis que le S&P 500 est resté prisonnier d’un canal compris entre 4 075 pts et 4 180 pts. Les investisseurs tendent désormais à accueillir favorablement les mauvaises nouvelles macroéconomiques, lesquelles, si elles se multipliaient, pourraient inciter les banques centrales et la Fed en particulier, à ralentir le cycle de resserrement monétaire.
A contrario, les données trop positives font craindre que la remontée des taux d’intérêt ne se poursuive, voire s’accélère. Au cours de la semaine, le bond de l’indice PMI de Chicago (60,3 en mai, contre 56,4 en avril) a ainsi fait reculer Wall Street. De même, la santé affichée par le marché du travail a encouragé les vendeurs. Selon les chiffres publiés par le Département du Travail, l’économie américaine a créé 390 000 emplois non agricoles au mois de mai, soit davantage que prévu par les économistes (consensus de 320 000). Tous les secteurs d’activité ont été générateurs d’emplois, à l’exception du commerce de détail. Le salaire horaire a pour sa part continué d’augmenter (+0,3% sur un mois et +5,2% sur un an), à un rythme toutefois moins rapide qu’en avril ou mars. Alors que le taux de chômage est ressorti quasiment stable à 3,6%, le taux de participation est resté inférieur de 1,1 point à son niveau d’avant-crise sanitaire. Ces données ont fini de convaincre les investisseurs que la Fed relèverait ses taux de 50 points de base en juin.
Le ralentissement des dépenses de construction (+0,2% en avril contre +0,7% attendu) et le contenu du Livre Beige de la Réserve fédérale (inflation persistante, mais croissance modérée et montée des craintes d’une récession) ont en revanche suscité des achats.
Dans cet environnement particulier, le pétrole s’est distingué. L’OPEP+, qui inclut la Russie, a décidé d’augmenter sa production en juillet et en août (+648 000 barils par jour, contre +432 000 sur les mois précédents). Mais dans la mesure où la plupart des membres du cartel parviennent difficilement à atteindre leurs quotas de production, cette mesure n’a pas eu d’impact "baissier" sur le cours du baril, lequel a inscrit un plus haut de près de trois mois, au-dessus de 120 $.
Par ailleurs, la Chine a de nouveau adouci sa position vis-à-vis des entreprises technologiques. Pékin semble bel et bien mettre entre parenthèses son discours autoritaire pour favoriser la relance économique. L'ex-Empire du Milieu a dévoilé un plan stratégique de développement ambitieux pour les énergies renouvelables. Selon l’objectif affiché, ces dernières assureront 33% de la production d’électricité d’ici 2025, contre 28% actuellement. Cette annonce a eu pour effet de stimuler les cours des métaux nécessaires à la transition énergétique, comme le nickel, l’étain ou encore le cuivre, lesquels demeurent toutefois éloignés de leurs sommets de mars.
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