Questions / réponses

Des réponses précises et argumentées sont apportées à toutes les questions de nos abonnés dans le domaine boursier et ce, très généralement, en moins de trois jours (sauf pour certaines questions très précises de fiscalité boursière pour lesquelles nous pouvons faire appel à des ingénieurs patrimoniaux).

Ce service d’assistance personnalisée fait partie de votre abonnement et n’est pas limité : aucun supplément de prix ne saura vous donc être exigé. 

Cette rubrique revêt une importance primordiale car elle permet de maintenir un lien permanent entre la rédaction et les abonnés et ainsi mieux identifier les attentes de ces derniers ainsi que leurs interrogations du moment.

Voilà qui répond à notre vocation, héritée d’une expérience depuis 1952 : devenir pour vous un véritable conseiller financier.

Retrouvez ici une sélection de questions posées par les abonnés et nos réponses.

Outre Air Liquide et Michelin, y a-t-il d’autres valeurs qui versent des primes de fidélité à leurs actionnaires ?

Tel est effectivement le cas pour Air Liquide mais pas pour Michelin. Parmi les autres valeurs qui offrent des primes de fidélité (attribution d’action gratuites et/ou dividende majoré), citons L’Oréal, InterParfums, EDF, Seb, Sodexo, Engie et Crédit Agricole.

J’ai entendu parler par des amis appartenant au milieu médical de la société Mannkind (MNKD), fabricant d’une insuline inhalable Afrezza que le laboratoire Sanofi avait tenté de commercialiser entre les mois de février 2015 et janvier 2016 aux USA. Vous paraît-il jouable de s’intéresser à cette valeur qui est désormais une « penny stock » ?

L’insuline Afrezza n’a pas atteint ses objectifs et Sanofi, qui avait pourtant misé sur le produit vu alors comme un relais de croissance, s’est retiré.

Mannkind reste donc seul en lice.

Plusieurs éléments doivent être portés à votre connaissance :

1/ des précédents échecs sont à noter dans le domaine de l’insuline inhalable (Pfizer) ;

2/ les patients rechignent à modifier le mode d’administration de leur traitement malgré les campagnes « marketing » ;

3/ le surcoût par rapport à l’insuline injectable est important, ce qui pose des problèmes de remboursement par les mutuelles américaines.

A l’heure actuelle, voilà donc où nous en sommes.

Compte tenu de l’absence de bénéfices de la société (et de ses récents trimestriels décevants), le dossier nous paraît trop fragile. Mais les penny stocks peuvent avoir des destins plus heureux au gré d’un élan « spéculatif » lié à ce qui pourrait être alors considéré comme une bonne nouvelle. Il s’agit dès lors de jouer à la loterie et non plus d’investir en Bourse. A vous de voir…

Je m’interroge actuellement sur la récente baisse du titre Novo Nordisk A/S, lequel me semble très attractif au regard de sa position de leader dans le domaine de l’insuline synthétique. Celui-ci travaille notamment à l’élaboration de traitements pour diabétiques par voie orale. Cette baisse de près de 25 % ne constitue-t-elle pas selon vous une opportunité ? Quels seraient les seuils d’achat/vente ?

La récente chute de l’action Novo Nordisk est liée à l’avertissement que la société a lancé début août. Celle-ci a en effet ajusté vers le bas ses prévisions de croissance de chiffre d’affaires et de résultat opérationnel en raison d’une conjoncture moins favorable que les années précédentes. Les ventes devraient progresser de 5 % à 7% en monnaies locales (contre 5 % à 9 % auparavant), et le bénéfice de 5 % à 8 % (contre 5 % à 9 %).

Novo Nordisk détient en effet 46 % du marché mondial de l’insuline, ce qui en fait le n°1 mondial du secteur. Mais alors que le diabète progresse partout dans le monde, nombre de sociétés pharmaceutiques s’intéressent à ce marché. Le risque pour le groupe est ainsi de se voir tailler des croupières par de nouveaux arrivants (certains travaillent également à des traitements par voie orale). Dans le même temps, la réforme du système de santé américain conduit à une pression régulière sur les prix. Or, de nombreux produits commercialisés par la société sont soumis à des contrôles de tarifs ou subventionnés. L’incertitude est donc de mise sur le front réglementaire.

Au final, l’âge d’or de la société pourrait ainsi être passé. Elle reste de qualité mais le ralentissement de sa croissance l’installe dans une tendance négative à moyen terme. Compte tenu de sa valorisation encore généreuse (elle capitalise 20 fois ses profits estimés pour l’année), un rebond ne nous semble pas d’actualité.

Abonné à votre service d’Alertes, j’ai constaté que le vendredi 24 juin, vous aviez acheté plusieurs valeurs. Ne pensez-vous pas que le climat actuel (« Brexit ») devrait plutôt nous inciter à rester prudents et repousser ces achats ?

En effet, nous avons été en mesure d’opérer plusieurs achats/renforcements puisque nos limites basses ont été atteintes sur plusieurs de nos valeurs Favorites. Notre méthode consiste à acheter dans les creux. Ceux-ci sont souvent l’œuvre d’un repli ordonné qui prend plusieurs mois. D’autres fois, comme ce fut le cas cette semaine, c’est beaucoup plus rapide. Ce qui conduit alors certains de nos lecteurs à s’interroger sur l’opportunité de ces achats. Rappelons-leur malgré tout qu’il s’agit dans le cas présent d’acheter des actions parfois 15 % moins chères qu’elles ne l’étaient il y a quelques jours seulement. Mais surtout, nous restons mesurés en ce qui concerne nos acquisitions. Vous devez en effet prendre en compte le degré d’exposition de chacune de nos valeurs. Il ne s’agit pas de se « ruer » à l’achat sans prendre la moindre précaution. Dans l’éventualité où les marchés reculeraient encore plus, nous aurions alors l’occasion d’accroître notre exposition sur nos Favorites. Pour ce faire, nous avons conservé un volant de liquidité important qui nous permet de revenir à l’achat de manière sereine. Nous avons insisté sur ce point pendant de long mois et privilégié les opérations rapides (voir page 11 du PU # 2711). Si vous avez suivi nos recommandations jusque-là (liquidité, degré d’exposition, etc.), vous ne devez pas passer à côté des opérations recommandées cette semaine.

La baisse récente de l’action Eutelsat peut-elle constituer une opportunité d’achat ?

L’avertissement lancé par l’opérateur satellitaire Eutelsat (FR0010221234 / ETL / PEA) a été sévèrement sanctionné. Et pour cause : la direction a indiqué anticiper pour l’exercice en cours mais aussi le suivant une rentabilité plus faible que prévu et une stagnation, voire une baisse de son chiffre d’affaires. Bref, les perspectives sont mauvaises, affectées par la baisse des dépenses publiques et une concurrence accrue des infrastructures de télécommunication fixe. Si un rebond vers les 20 € ne peut être exclu à court terme, il est difficile de s’enthousiasmer pour la valeur, même après la récente chute. Notez que le dividende est en outre appelé à être réduit.

Que pensez-vous d’AB Inbev, suite à sa fusion avec SAB Miller ? Sur quelle place l’acheter pour profiter d’une liquidité suffisante ? L’action est-elle éligible au PEA ?

L’annonce de la fusion entre AB Inbev et SAB Miller a été saluée par les analystes. Grâce au positionnement de sa cible dans les pays émergents, AB InBev va en effet régler le problème de sa surexposition au marché des Etats-Unis, mature, ainsi qu’à celui du Brésil, trop volatil. L’opération devrait ainsi permettre de lisser l’évolution des ventes. Mais l’impact le plus visible sera celui enregistré sur les bénéfices. Grâce aux synergies qui seront relativement rapides à mettre en œuvre, les profits sont attendus en hausse de plus de 10 % en 2017 et 2018. Ce rythme de croissance est sans nul doute séduisant. Il reste toutefois à le rapporter à la valorisation de l’entreprise, laquelle est très élevée. AB Inbev capitalise près de 30 fois les bénéfices attendus cette année, ce qui laisse peu de place à une éventuelle déception. Point fort de l’entreprise : elle reste capable d’afficher un taux de distribution des bénéfices supérieur à 60 %. Le dividende devrait donc sensiblement croître pour un rendement supérieur à 3 %. Si vous souhaitez acquérir le titre, qui est éligible au PE, la place de Bruxelle offre la meilleure liquidité.

Le secteur des sociétés foncières m’intéresse. J’aurais bien aimé qu’il apparaisse de nouveau dans les Favorites comme ce fut le cas dans le passé. Est-ce envisageable ? Plus globalement, auriez-vous une recommandation à apporter sur le secteur ? Et plus précisément, une ou des valeurs à recommander avec un cours d’achat ?

Nous n’envisageons pas pour l’instant d’intégrer une foncière parmi nos Favorites. A notre sens, le secteur n’est pas favorablement orienté à l’heure actuelle et pourrait l’être encore moins à l’avenir. Les acquisitions opérées par ces dernières l’ont été au prix fort (ce qui a gonflé considérablement leur endettement). Alors que la période de taux bas ne pourra durer éternellement, toute remontée du loyer de l’argent aura un impact très négatif sur leurs fondamentaux. D’autant qu’en cas de baisse des prix de l’immobilier (la survalorisation dans les bureaux parisiens est évaluée actuellement à 30 %), la valeur de leurs actifs va mécaniquement reculer. Nous vous conseillons donc de passer votre tour.

Que pensez-vous d’initier un achat de Tesla Motors si le cours de la valeur revient (beaucoup !) en arrière après ce bon fulgurant en deux mois ? Il s’agirait là d’un achat spéculatif, mais il existe des cas où l’action d’une nouvelle entreprise innovante se paie chère pour un parcours qui s’avère par la suite très performant…

Nous sommes revenus sur Tesla Motors, et plus généralement sur la voiture électrique, dans le PU # 2700 en page 4. Nous soulignons l’attrait de cette société mais nous restons convaincus qu’elle est actuellement bien trop chèrement valorisée pour une absence de bénéfices.

La concurrence s’organise et si Tesla Motors a su faire parler de lui grâce à son positionnement haut de gamme, la question est de savoir si seule l’enveloppe compte ou si la technologie développée peut être considérée comme une technologie de rupture. De manière générale, les prévisions pour le secteur nous semblent encore largement exagérées. Dans une approche « spéculative », un achat pourrait être tenté. Mais pas sur les cours actuels, sauf à vouloir jouer à pile ou face.

J’ai travaillé la valeur Total à plusieurs reprises entre août 2015 et avril 2016. Mes derniers achats remontent aux 22 et 24 mars 2016. Je ne pense pas avoir bénéficié du dividende de fin mars, à moins que mon courtier ne m’en fasse part fin avril ou début mai. Pourriez-vous me rappeler les règles d’attribution du dividende ? Il me semblait qu’il était suffisant de détenir les titres avant l’attribution du dividende, mais je me trompe peut-être.

Pour toucher le dividende d’une action cotée, vous devez posséder cette même action la veille de la date de détachement du dividende. Ce qui diffère de la date de versement. Pour ce qui est de Total, la date de détachement était fixée au 21 mars 2016 pour un versement le 12 avril 2016. Comme vous avez acheté des titres Total après cette date (22 et 24 mars), vous n’avez donc pas touché le dividende.

N’étant pas investi sur le secteur des media et télécoms, pensez-vous que le moment est venu de s’intéresser à Numericable ?

Nous sommes revenus sur le secteur des télécoms et Numericable dans le PU # 2702 (page 4). Notre avis n’a guère évolué depuis sur la question, et ce en dépit de la chute du titre. Nous nous interrogeons en effet sur la santé financière de cette société qui est très endettée.

L’échec récent dans la concentration du secteur explique le net recul de la valeur. Mais à notre sens, il est trop tôt pour envisager de se positionner.

J’aimerais, pour des raisons purement affectives, investir sur des actions japonaises, sans trop de risques, ni trop de complications. Que me conseillez-vous ?

Vous aurez noté que nous sommes toujours à l’écart de la Bourse nippone pour plusieurs raisons fondamentales (politique jusqu’au-boutiste et inefficace de la BoJ, endettement record de l’Etat, opacité du secteur financier, vieillissement démographique).

Quoi qu’il en soit, vous évoquez des raisons « purement affectives », voici donc notre avis :

– les achats d’actions japonaises restent compliqués et coûteux en termes de frais chez la plupart des intermédiaires ;

– vous souhaitez investir « sans trop de risques » : le marché japonais est l’un des plus volatils parmi les pays développés, ce qui en fait donc un marché risqué par définition ;

– le plus simple reste d’acheter des actions japonaises cotées en Europe ou aux Etats-Unis. Notez que beaucoup cotent à Francfort ;

– évitez le secteur financier ;

– si vous souhaitez faire très simple : prenez un tracker sur le Nikkei 225 (code Isin : IE00B52MJD48) ;

– en termes de valeurs, privilégiez celles très actives à l’international (Toyota, Sony, Shiseido, Kikkoman, etc).

Je vous ai suivi lorsque vous avez conseillé d’acheter de l’or et, dans le contexte actuel, je ne peux que m’en féliciter. J’affiche une plus-value latente de 15 % sur le Gold Bullion Securities et de 18 % sur les pièces que j’ai acquises. Lorsque nous allégerons le GBS, devrais-je vendre une partie de mes pièces ?

Non. Le GBS (GB00B00FHZ82 / GBS / Paris) a été choisi pour opérer des manœuvres. L’or physique a en revanche été conseillé dans une optique de détention plus longue au sein de votre patrimoine.

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