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PU # 3055 / Fin de semestre à la hausse (rédigé le 04/07/2023)
Les indices boursiers ont bien fini le 1er semestre, plus particulièrement aux Etats-Unis où le S&P500 a terminé au plus haut depuis le début de l’année. De chaque côté de l’Atlantique, les banquiers centraux ont exprimé la volonté de poursuivre les hausses de taux. Jerome Powell, le Président de la Réserve fédérale, a déclaré que la majorité des membres de l’institution restent favorables à un relèvement du loyer de l’argent par deux fois, voire trois, jusqu’à la fin de l’exercice.
De son côté, Christine Lagarde, la Présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a déclaré : "sauf changement important dans nos perspectives, nous poursuivrons le relèvement des taux en juillet". Et d’ajouter : "il est improbable que la banque centrale soit en mesure d’affirmer avec certitude que les taux ont atteint leur point haut". Les investisseurs n’ont pas réagi à ces annonces, comme s’ils jugeaient l’économie immunisée contre l’effet du resserrement monétaire.
Pourtant, nous avons appris cette semaine que le taux de croissance annuelle des prêts au secteur privé de la zone euro avait diminué à +2,8% en mai, contre +3,3% en avril. Le crédit devrait se contracter d’ici deux mois. Dans le même temps, l’inflation allemande est repartie à la hausse en juin (+6,4%), pour la première fois depuis octobre 2022. La progression des prix a en revanche ralenti en Italie (+6,4%), en France (+4,5%) et en Espagne (+1,9%). Au niveau de la zone euro, l’inflation a reculé à +5,5%.
En dépit du ralentissement de l’inflation en zone euro, les taux à 10 ans ont eu tendance à rebondir. L’OAT française a notamment de nouveau franchi le seuil des 3%, tandis que le Bund allemand revenait à hauteur des 2,50%. Le ton des banquiers centraux européens, et plus particulièrement de Christine Lagarde, conduit les opérateurs obligataires à revoir à la hausse leurs anticipations pour les prochains mois.
Aux Etats-Unis, l’indice ISM manufacturier est ressorti en baisse à 46 contre 46,9 le mois précédent alors que le consensus des économistes attendait en moyenne une amélioration à 47. Il s’agit de son niveau le plus faible depuis mai 2020, après huit mois de contraction. Dans le détail, il ressort que la composante des nouvelles commandes a rebondi à 45,6 contre 42,6 en mai, tandis que celle de l’emploi s’est repliée à 48,1 après 51,4 le mois précédent. Point positif : l’indice des prix payés par les entreprises manufacturières a nettement baissé à 41,8 après 44,2 grâce à la réduction des tensions sur les chaînes d’approvisionnement. Globalement, cet ISM confirme que la croissance américaine repose... sur les services.
La décrue des prix du pétrole, qui a permis de freiner l’inflation, ne plaît toutefois pas à tous. L’Arabie Saoudite a ainsi décidé de prolonger d’un mois supplémentaire la réduction de sa production à hauteur d’un million de barils par jour. Celle-ci avait été mise en place en mai et devait se terminer à la fin du mois de juillet. De son côté, la Russie s’est engagée à diminuer ses exportations de 500 000 barils par jour en août.
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