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PU # 3051 / Wall Street se distingue (rédigé le 07/06/2023)

Comme attendu et espéré, le Congrès des Etats-Unis a accepté de suspendre le plafond de la dette américaine jusqu’en 2025, au-delà donc de la prochaine élection présidentielle (novembre 2024). En contrepartie de ce sursis, les Républicains ont obtenu un gel des dépenses fédérales en 2024, hors secteur de la défense. L’année suivante, elles n’augmenteront que de +1%. Il convient toutefois de souligner qu’il s’agit d’une évolution hors inflation. Bref, le tintamarre récent se solde par un accord sans grand relief. Dans cet environnement, Wall Street, toujours soutenu par la technologie, progressait à rebours du Vieux Continent.

 

Sur le front macroéconomique, l’ISM manufacturier américain est ressorti à 46,9 en mai, contre 47,1 le mois précédent. Il s’inscrit désormais en zone de contraction depuis sept mois. L’indice des nouvelles commandes a par ailleurs atteint un point bas inédit depuis la grande crise financière de 2008/2009. La confiance des consommateurs américains mesurée par le Conference Board a reculé (102,3, contre 103,7 en avril) pour atteindre un plus bas depuis novembre. Sur le front de l’emploi, le nombre de créations mensuelles a en revanche surpris (339 000, contre 190 000 attendu). Mais le taux de chômage n’en a pas moins progressé (3,7%), tandis que le rythme de hausse du salaire moyen fléchissait (+0,3%).

 

Aux Etats-Unis toujours, les taux d’intérêt à 10 ans ont fait preuve de volatilité. D’abord orientés à la baisse dans le sillage du relèvement du plafond de la dette, ils ont rebondi après la publication d’un nombre élevé de créations d’emplois en mai (voir ci-dessus). Les opérateurs craignaient en outre que le Trésor américain ne lance au cours des prochaines semaines des émissions massives d’obligations en vue de regarnir ses réserves.

 

En mai et selon les données d’Eurostat, l’inflation dans la zone euro a ralenti à +6,1%, contre +7% en avril, pour un consensus des économistes qui s’établissait à +6,3%. La hausse des prix des denrées alimentaires a reculé d’un point de pourcentage à +12,5%. Tandis que dans l’énergie, la baisse des cours du pétrole et du gaz s’est traduite par un repli des prix de -1,7%. Dans les services, le reflux est toutefois moins visible (+5%, contre +5,2% en avril). Les prix des biens industriels peinent également à s’assagir significativement (+5,8%, contre +6,2% en avril). La pénurie de main-d’œuvre sur le Vieux Continent, laquelle alimente une pression "haussière" sur les salaires, fait craindre une désinflation trop lente.

 

En Chine, l’indice PMI manufacturier du mois de mai s’est établi à 48,8, contre 49,2 en avril. Face à la contraction persistante de l’activité (voir page 4), un assouplissement monétaire est attendu. Enfin, l’Opep+ a décidé de réduire ses quotas de production d’un total supplémentaire de 1,4 million de barils par jour (bpj) à partir de 2024. L’Arabie saoudite a en outre fait le choix de baisser sa production de -10% dès juillet. Les producteurs d’or noir craignent de voir les cours chuter face au ralentissement économique.

 

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