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PU #3019 / Le CAC40 repasse au-dessus des 6 000 pts (rédigé le 18/10/2022)

La performance hebdomadaire des principaux indices mondiaux a été positive cette semaine, mais ce résultat masque de profondes hésitations. En effet, sur les séances de jeudi et vendredi, l’indice américain S&P500 a enregistré des variations de l’ordre de 5% entre le point bas et le sommet de la journée.

Ainsi et de manière presque "instinctive", les chiffres de l’inflation américaine ont été mal accueillis, conduisant le Nasdaq Composite à venir tutoyer le seuil psychologique des 10 000 pts. Avant que les marchés ne se reprennent avec vigueur dans le cadre de ce que les analystes appellent un rebond technique.

Aux Etats-Unis, la hausse des prix à la consommation ne faiblit pas. Ainsi en septembre, le CPI (Consumer price index) est ressorti à +8,2% sur un an, soit un recul de seulement 0,1 point d’un mois sur l’autre. Hors alimentation et énergie, deux variables très volatiles, l’indice des prix s’inscrit en hausse de +6,6% sur 12 mois, soit son plus haut niveau depuis 1982. Certains éléments statistiques permettent toutefois d’envisager une prochaine accalmie sur le front de l’inflation. Il en est ainsi de la baisse du nombre d’entreprises tentées d’augmenter leurs prix dans les prochains mois ou encore du recul enregistré par les prix de l’immobilier. Malgré tout, un changement de cap de la Fed n’est pas attendu.

Face à une hausse des prix persistante, les investisseurs ont en effet et rapidement tiré la conclusion que la Réserve fédérale allait continuer à relever ses taux d’intérêt. Pour preuve, le rendement des T-Notes (10 ans) a dépassé brièvement le seuil des 4%. Les minutes de la dernière réunion de politique monétaire montrent que la banque centrale américaine juge toujours plus dangereux de ne pas relever ses taux que de les remonter trop vite.

Aux Etats-Unis toujours, l’indice de confiance des ménages de l’Université du Michigan s’est amélioré en octobre (59,8), mais les attentes en termes d’inflation restent élevées. Les questions monétaires demeurent au centre des débats, même si la saison des publications de résultats a débuté. à ce sujet, les banques américaines ont fait mieux que prévu au 3ème trimestre, ce qui a rassuré. D’autant que leurs perspectives de court terme pour l’économie américaine s’avèrent moins négatives que redoutées par nombre d’opérateurs

Le rebond des marchés occidentaux était également soutenu par la décision britannique d’abandonner le vaste plan de réduction des impôts annoncé quelques jours plus tôt. //

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