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PU # 3040 / Des interventions pour calmer le marché (rédigé le 21/03/2023)

Dans le sillage de la faillite de Silicon Valley Bank, les secousses se sont poursuivies sur les marchés. Alors que la banque First Republic inquiétait au plus haut point, un groupe de 11 grands établissements américains a dû intervenir pour rassurer les clients et les investisseurs. Plus de 30 Mds $ de dépôts ont ainsi été injectés dans la banque régionale.

 

En Europe, les autorités bancaires helvétiques ont dû se résoudre à mettre à disposition du Credit Suisse une ligne de crédit de 50 Mds CHF. Avant que l’établissement ne soit finalement racheté durant le week-end par son concurrent UBS pour 2 Mds CHF.

 

Par ailleurs, les plus grandes banques centrales, dont la Fed et la BCE, ont conjointement décidé d’augmenter la fréquence des opérations de swap de devises afin de faciliter l’accès aux dollars et ainsi apaiser les tensions sur les marchés de financement internationaux. Toutes ces mesures ont permis de ramener un semblant de calme.

 

Sur le front macroéconomique cette fois, l’inflation américaine a poursuivi son recul. Au mois de février, l’indice des prix à la consommation a progressé de +0,4% aux Etats-Unis, en ligne avec le consensus des économistes. Sur un an, l’inflation est ainsi ressortie à +6%, soit son niveau le plus faible depuis septembre 2021. En janvier, elle était de +6,4% sur un an. Le ralentissement de la hausse des prix n’a pas connu d’interruption depuis huit mois. L’inflation dite "sous-jacente" a en revanche progressé de +0,5%, contre +0,4% le mois précédent, pour atteindre +5,5% sur un an. Les observateurs craignent que le repli de cet indice soit plus lent. Un signal positif est toutefois venu des prix à la production : ces derniers ont reculé en février de -0,1%, ce qui n’était pas anticipé. Leur hausse n’atteint "plus" que +4,6% sur un an.

 

Celui-ci s’accompagne toutefois d’une dégradation des indicateurs comme les ventes au détail (recul de -0,4% en février, supérieur aux attentes) et l’activité manufacturière (chute de l’Empire State Index à -24,6 en mars, là encore sous le consensus). La crainte d’une entrée en récession pourrait bientôt dépasser celle d’un dérapage persistant de l’inflation.

 

Dans cet environnement, la BCE n’a pas changé de cap. L’institution a relevé ses taux directeurs de 50 pdb, tout en précisant qu’il n’était "pas possible de déterminer à ce stade quel sera le chemin à suivre". En réalité, la BCE n’est pas satisfaite du niveau de l’inflation, mais elle craint de durcir excessivement les conditions monétaires.

 

A noter : l’once d’or a franchi les 2 000 $, avant de refluer. Et le pétrole corrigeait. Ce dernier a reculé jusqu’à 64,40 $ avant de rebondir avec les actions. L’or noir n’avait plus été aussi "bon marché" depuis décembre 2021. En réalité, les secousses actuelles ont fait remonter la probabilité d’une récession aux Etats-Unis, faisant craindre une baisse de la demande. Souvenons-nous toutefois que la pays avait dit vouloir reconstituer ses réserves stratégiques en cas de retour sous les 70 $. 

 

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