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PU # 3047 / Les banques centrales resserrent encore (rédigé le 09/05/2023)

Les investisseurs qui espéraient voir la Réserve fédérale opter pour un statu quo monétaire ont été déçus. Jerome Powell et les siens ont relevé le principal taux directeur de la banque centrale américaine de 25 pts de base. Il se situe désormais entre 5% et 5,25%, soit un niveau inédit depuis 16 ans. Cette décision a été prise à l’unanimité bien que le secteur bancaire américain traverse une période de turbulences et que plane la menace d’un défaut des Etats-Unis, faute d’un accord politique à Washington pour le relèvement du plafond de la dette.

 

Dans le communiqué dévoilé, le passage au titre duquel le comité de politique monétaire affirmait auparavant qu’un "raffermissement supplémentaire de la politique monétaire pourrait être approprié" a toutefois été supprimé. L’espoir d’une pause en juin prochain est donc entretenu.

 

Les banques régionales américaines ont continué de faire trembler les investisseurs. L’établissement californien PacWest Bancorp s’est notamment retrouvé au cœur de la tourmente. Il a toutefois cherché à rassurer en affirmant n’avoir enregistré aucun flux de dépôts inhabituels à la suite de la chute de First Republic Bank. Ce qui lui a permis de rebondir de +81% en une séance après avoir vu son cours diviser par quatre en une semaine.

 

De notre côté de l’Atlantique, la Banque centrale européenne n’a pas non plus cédé aux pressions du marché. L’institution a certes ralenti le rythme de son resserrement (+25 pts de base à 3,25% pour le taux de rémunération des dépôts), mais le conseil des gouverneurs a aussi estimé que les perspectives d’inflation demeuraient "trop élevées sur une période trop longue". Une nouvelle hausse est désormais attendue en juin. Par ailleurs, en juillet prochain, l’institution cessera les réinvestissements réalisés dans le cadre de son programme régulier d’achats d’actifs, ce qui constituera un tournant pour la cote européenne.

 

Toujours dans la zone euro, l'indice des prix à la consommation de la zone euro est ressorti à la hausse en avril à +7%, contre +6,9% en mars, mettant fin à une série de cinq baisses mensuelles consécutives. Sur le mois, l’inflation a en effet été alimentée par un rebond des tarifs de l’énergie, en progression de +2,5% sur un an (-0,9% en mars). Les prix des services (+5,2%) ont par ailleurs légèrement accéléré. Mais la principale source inflationniste est encore une fois restée l’alimentaire qui a encore flambé de +13,6%. Au sein de la zone, le Luxembourg et la Belgique affichent l’inflation la plus faible. Parmi les poids lourds, l’Allemagne (+7,6%) et l’Italie (+8,8%) sont les plus mal lotis. La France (+6,9%) demeure en milieu de tableau.

 

Sur le plan économique, les créations d’emplois ont dépassé les attentes aux Etats-Unis en avril (253 000, contre 180 000). Il faut toutefois noter que le chiffre de mars a dans le même temps été révisé à la baisse (171 000 au lieu de 236 000). Le salaire horaire moyen a pour sa part accéléré (+0,5% sur le mois, +4,4% sur un an). Tandis que le taux de chômage revenait à 3,4%, après 3,5% en mars. Les investisseurs ont bien accueilli ces données.

 

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