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Un rebond sans doute fragile (rédigé le 01/02/2022)
Janvier se termine avec un certain soulagement sur les marchés alors que le mouvement de baisse débuté presque "mécaniquement"» au 1er du mois a pris fin cette semaine. Le rebond semble toutefois fragile et ne tenir que par d’opportuns "rachats à bon compte", certains compartiments de la cote ayant été particulièrement vendus, en premier lieu les valeurs de croissance peu ou pas rentables.
L’indice Nasdaq composite, qui regroupe les entreprises technologiques et plus généralement de croissance du marché américain, a récemment reculé, provoquant quelques accès de panique difficiles à justifier. Car à y regarder de près, la correction récente (-15%) pèse bien peu au regard de la hausse vertigineuse de cette référence depuis son point bas touché en mars 2020 (+140%). Un nouvel épisode "baissier" ne peut être exclu.
Les investisseurs ont été rassurés par les bons résultats publiés par certains grands noms de la cote, très attendus à ce sujet, comme Microsoft, Tesla ou encore Apple. La crise ukrainienne, visiblement au point mort alors que les pourparlers diplomatiques se sont poursuivis, était presque oubliée. Ce qui participait à l’inflexion positive du sentiment des investisseurs, encore tout récemment dans de très basses eaux.
Par-delà ces éléments, Ia politique monétaire américaine continue de provoquer des remous. Si le consensus reste en l’état (4 hausses de taux sur 2021 et un premier geste en ce sens dès le mois de mars), certaines voix un peu discordantes se font malgré tout entendre. Ainsi, le président de la Fed de Minneapolis, Neel Kashkari, a déclaré que la banque centrale américaine va devoir lever "un peu" le pied sur l’accélérateur monétaire, alors que la grande partie de l’inflation constatée actuellement reste liée à des déséquilibres transitoires. Par ailleurs, la hausse moindre que prévu du coût de l’emploi aux Etats-Unis sur le 4ème trimestre (+1%) a permis de faire retomber les prévisions en termes d’inflation. Tout comme l’abaissement des prévisions du FMI pour ce qui est de la croissance mondiale. Ce dernier évoque à ce sujet les facteurs de risques supplémentaires suivants : la pandémie, l’inflation, les tensions sur les chaînes d’approvisionnement et le changement de cap de la politique monétaire aux Etats-Unis. Désormais, l’institution de Bretton Woods tazble sur une croissance mondiale de +4,4% sur 2022, soit 0,5 point de moins que dans ses perspectives économiques publiées en octobre. Les anticipations pour les Etats-Unis (+4%) et la Chine (+4,8%) ont été plus particulièrement révisées en baisse. Pour 2023, le FMI a relevé sa prévision de croissance mondiale de 0,2 point à +3,8%.
En Chine, le rebond boursier était également de mise, en dépit de la croissance décevante de l’activité manufacturière enregistrée en janvier dans le pays (50,1).
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