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Retour sur les plus hauts (rédigé le 09/02/2021)

Sur l’ensemble des places financières, la tendance a été résolument "haussière" tout au long de la semaine. A Paris, le CAC 40 est ainsi revenu aux abords des 5 700 pts pour afficher une progression de +2% depuis le début de l’année. Tandis qu’aux Etats-unis, les trois principaux indices ont inscrit de nouveaux records historiques.

Les investisseurs se sont réjouis que le plan de relance américain d’au moins 1 900 Mds $ puisse être adopté par une procédure de vote simple au Congrès, ce qui permettrait à l’administration Biden de gagner du temps en contournant l’opposition républicaine. La forte décrue des nouveaux cas de covid-19 aux Etats-Unis ainsi que le rythme élevé de la campagne de vaccination dans le pays ont également alimenté l’enthousiasme.

Sur le plan macroéconomique, le rapport américain sur le marché de l’emploi a fait ressortir un nombre de créations de postes plutôt faible au titre du mois de janvier (49 000). D’importantes révisions à la baisse ont en outre été dévoilées pour les mois précédents. Ces données d’un passé bientôt révolu, du moins dans l’esprit des intervenants, n’ont pas eu d’impact.

En zone euro, le rebond de l’inflation a quelque peu surpris les opérateurs, même si pour l’heure, la Banque centrale européenne (BCE) juge que celle-ci va rester peu élevée. Après être ressorti entre -0,2% et -0,3% pendant cinq mois consécutifs, le taux d’inflation est repassé positif en janvier, selon une première estimation publiée par Eurostat. Il a en effet atteint +0,9% en rythme annuel alors qu’il était attendu à +0,5% par le consensus des économistes. En excluant les éléments les plus volatils (énergie, produits alimentaires, boissons alcoolisées et tabac), la progression a même atteint +1,4%. La fin de l’allègement temporaire de TVA en Allemagne a eu un effet mécanique sur l’inflation. Toutefois, le rebond des prix traduit aussi le redémarrage de l’économie européenne. La hausse des prix du pétrole et des denrées alimentaires est également à prendre en compte.

En Chine, les autorités ont renforcé les règles anti-monopole visant les géants de la technologie, les plateformes Internet et les services de paiement numérique. Le passage de la parole aux actes n’a pas été sanctionné par les investisseurs.

Au final, ces derniers sont restés concentrés sur les publications de résultats trimestriels d’entreprises qui s’avèrent supérieurs aux attentes (81% pour les firmes du S&P 500) et incitent les analystes à relever leurs anticipations.

Ainsi, les cours de l’or noir ont poursuivi leur ascension, sans faire pour autant la une des media. Les conséquences négatives de la crise sanitaire et de la guerre des prix engagée par l’Arabie saoudite au début 2020 sont d’ores et déjà effacées. Le recul des stocks de pétrole et la perspective d’une réouverture de l’économie mondiale alimentent la hausse des prix. En 2021, les compagnies pétrolières pourraient donc surprendre.

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