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Un marché hésitant (rédigé le 19/04/2022)

Au cours d’une semaine écourtée par les fêtes pascales, les indices boursiers ont finalement peu évolué. La volatilité des actions était toutefois plus marquée outre-Atlantique qu’en Europe. Les chiffres de l’inflation aux Etats-Unis étaient très attendus.

 

Ainsi, les prix à la consommation ont augmenté de +1,2% sur le seul mois de mars, selon les chiffres dévoilés par le Département du Travail. L’inflation est ressortie à +8,5% sur un an, contre +7,9% en février. Il s’agit du rythme le plus élevé depuis décembre 1981. Cela fait en outre six mois consécutifs que l’inflation s’affiche au-dessus de +6%. En excluant l’énergie et les denrées alimentaires, la hausse des prix n’a en revanche été que de +0,3% sur le mois, ce qui s’avère inférieur aux attentes. Ce dernier point positif (le pic inflationniste serait passé ?) a provoqué une légère détente des taux à 10 ans américains. Avant que sa portée ne soit finalement relativisée par les investisseurs...

 

Certains y voient toujours un niveau dangereux en termes de politique monétaire. D’autres espèrent déjà entrevoir une forme de ralentissement. Il est pour l’heure difficile de trancher, ce qui se traduit par de rapides changements de tendance en fonction de l’opinion dominante.

 

Le président de la Fed de Saint-Louis, James Bullard, a toutefois tenu à préciser qu’il était "imaginaire" de croire que la banque centrale américaine puisse réduire suffisamment l’inflation sans augmenter les taux à un niveau qui bride l’économie. D’ailleurs, la crainte d’une récession, dans le sillage de l’inflation et de la remontée des taux, est devenue la première crainte de Wall Street

 

En ce qui concerne l’impact de la guerre en Ukraine, les Etats-Unis sont moins exposés que les pays européens. Après s’être contracté en mars pour la première fois depuis 2020, l’indice Empire State, qui mesure l’activité manufacturière de la région de New York, a ainsi rebondi en avril (+36 pts à 24,6 pts). Même si elles sont ressorties en deçà des attentes, les ventes au détail ont, quant à elle, progressé de +0,5% en mars.

 

En Europe, la BCE a maintenu ses taux d’intérêt inchangés et indiqué qu’elle cessera son programme de rachats d’actifs "au début ou à la fin du 3ème trimestre 2022". La hausse du taux directeur interviendra par la suite. Mais le flou domine : cela pourrait prendre une semaine, comme plusieurs mois... L’euro a inscrit un nouveau plus bas de deux ans à 1,0760 $. Le discours de la Banque centrale européenne apparaît beaucoup moins offensif que celui de la Réserve fédérale. Le marché comprend que les autorités monétaires européennes vont monter les taux d’intérêt moins vite et moins haut qu’aux Etats-Unis alors que la guerre en Ukraine y fait peser des risques supplémentaires sur l’économie.

 

En Chine, les autorités bancaires ont encouragé les grandes banques à abaisser progressivement le ratio de couverture des provisions à un niveau raisonnable afin de soutenir l’économie réelle. //

 

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