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PU # 3122 / Fête à Wall Street, grimace à Paris (rédigé le 03/12/2024)
A Paris, cette semaine, les investisseurs n’ont pas voulu croire au scénario du pire sur la scène politique française. Ainsi, si le CAC 40 est resté fébrile, il n’a pas pour autant enfoncé son point bas annuel, enregistré début août. Les doutes des investisseurs ont en revanche plus durement touché les petites et moyennes capitalisations, le CAC Mid & Small enregistrant un plus bas de douze mois. Le manque de liquidité constitue sur ce segment un handicap.
De l’autre côté de l’Atlantique, la semaine écourtée pour la fête de Thanksgiving n’a pas empêché les indices d’inscrire de nouveaux records. Les valeurs technologiques ont opéré un retour en force après un léger passage à vide.
Sur le front macroéconomique, l’indice PCE, suivi de près par la Fed pour mesurer l’évolution de l’inflation, est ressorti à +2,3% sur un an en octobre, contre +2,1% en septembre. Dans le même temps et sur le mois, les revenus des ménages américains (+0,6%) ont progressé plus vite que leurs dépenses (+0,4%). Les ventes de logements neufs ont pour leur part lourdement chuté, ce qui a pesé sur les rendements obligataires. Le 10 ans américain est passé sous les 4,20%, après un pic à 4,49% mi-novembre.
En Allemagne, l’inflation s’est maintenue à +2,4% sur un an en novembre alors qu’un rebond était craint. Là encore, cette donnée a fait reculer les rendements obligataires.
Alors que la perspective d’une censure du gouvernement Barnier se faisait plus concrète, l’écart de taux entre la France et l’Allemagne a de nouveau progressé pour inscrire un plus haut depuis 2012. Ainsi, alors que les taux allemands et européens tendent à reculer dans l’anticipation d’une nouvelle baisse de taux de la Banque centrale européenne (BCE), ceux de la France ne suivent pas le mouvement.
En Chine, des rumeurs "organisées" par le pouvoir ont laissé espérer une nouvelle baisse du taux de réserve obligatoire des banques et l’annonce prochaine d’un nouveau stimulus. Pékin a par ailleurs étendu l’exemption de droits de douane de certains produits importés des états-Unis mais également interdit ou restreint l’exportation de certains matériaux à usage militaire. Il faut y voir les prémices d’une négociation à venir avec l’administration Trump.
Toujours dans l'ex-Empire du Milieu, l’indice PMI manufacturier établi par Caixin/S&P pour le mois de novembre est ressorti à 51,5 (en zone d’expansion, donc), contre 50,3 en octobre, au plus haut depuis cinq mois et au-dessus des attentes des économistes. Dans le détail, il apparaît que les nouvelles commandes ont augmenté au rythme le plus élevé depuis février 2023. Celles enregistrées à l’exportation étaient également bien orientées. Le niveau de confiance des dirigeants a, quant à lui, atteint un plus haut de huit mois. En dépit de la menace d’un durcissement de la guerre commerciale avec les Etats-Unis, l’enquête montre que les entreprises chinoises espèrent une amélioration des conditions économiques.
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