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PU # 3046 / Regain d'inquiétude sur les bancaires (rédigé le 02/05/2023)
Les grandes entreprises cotées ont été très nombreuses cette semaine à publier leurs trimestriels. Bien peu d’entre elles ont été en mesure de relever leurs prévisions et les déceptions ont été, semble-t-il, nombreuses (nous y reviendrons prochainement). Quelques valeurs emblématiques ont toutefois pu profiter à cette occasion d’un élan "haussier" significatif, à l’image de Meta.
Les cinq jours ouvrés qui se sont écoulés ont également été marqués par la livraison de plusieurs statistiques importantes. Ainsi, aux Etats-Unis, le Produit intérieur brut (PIB) a limité sa progression à +1,1% en rythme annualisé au titre du 1er trimestre, ce qui s’est avéré inférieur au consensus (+2%). La consommation des ménages est restée plutôt bien orientée, mais les entreprises ont jugé préférable de limiter leurs réapprovisionnements. La question de l’atterrissage en douceur de la 1ère économie continue donc de se poser et la crainte d’une récession reste vive.
Par ailleurs et toujours aux Etats-Unis, la confiance des consommateurs (Université du Michigan) est finalement ressortie à 63,5 (contre 62 en mars). Dans le pays, le ralentissement avéré de l’inflation semble être apprécié par les ménages. L’indice CPE, très suivi par la Réserve fédérale, est ressorti en mars à +4,2% et en ligne avec les attentes. Sur un mois cette fois, la hausse des prix poursuivait son repli (-0,1%). L’inflation sous-jacente, après exclusion des prix de l’alimentation et de l’énergie, s’inscrivait également en baisse, mais à un rythme moins rapide qu’escompté. Elle dépasse l’inflation globale, à +4,6% sur un an (+4,7% en février). La situation s’améliore, mais la sortie de l’inflation n’est pas encore d’actualité. La Fed pourrait cependant décider de se laisser le temps de mesurer les effets de son changement radical de politique monétaire et opter pour le statu quo. Les tensions observées sur les banques l’y incitent également.
Sur le Vieux Continent cette fois, le PIB des 20 pays partageant l’euro n’a progressé que de +0,1% au 1er trimestre. Alors que l’inflation demeure élevée dans la zone, les analystes estiment que la Banque centrale européenne (BCE) n’a pas d’autre choix que de poursuivre les resserrements monétaires (+25 à + 50 pdb attendus lors de la réunion du 4 mai). Jusqu’à ce que la zone euro tombe en récession ?
De plus, cette semaine a été marquée par le retour du stress entourant le secteur bancaire. Une nouvelle faillite a été annoncée outre-Atlantique. Ce qui a pesé sur le compartiment. La question posée est maintenant la suivante : à qui le tour ?
La reprise en Chine va-t-elle durer ? C’est la question que se posent nombre d’investisseurs, comme en témoigne le rebond avorté des différents indices locaux. L’activité manufacturière dans le pays a d’ailleurs reculé en avril de manière inattendue (49,2, sous le seuil des 50 qui sépare contraction et croissance de l’activité). Les difficultés auxquelles est confrontée l’économie chinoise semblent persistantes.
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