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Marchés : le va-tout de la Fed finit par inquiéter (rédigé le 27/03/2019)

Point hebdomadaire // Semaine du 19 au 25 mars 2019


En quelques jours, la vision idyllique de la situation économique et financière adoptée par une majorité d’investisseurs a été sérieusement altérée.


Comme d’habitude, les marchés attendaient beaucoup de la réunion de la Réserve fédérale. Or, après avoir réduit en janvier ses anticipations de hausses de taux pour l’année 2019, sa capacité à surprendre semblait réduite. Elle est malgré tout parvenue à franchir un nouveau palier en abandonnant cette fois toute idée d’un resserrement d’ici décembre tout en avançant au 30 septembre la fin (pour l’instant temporaire) de la réduction de son bilan.


Selon le schéma "habituel", les opérateurs auraient dû se réjouir de ces annonces. Il n’en a finalement rien été. Voir la Fed changer de ton aussi radicalement en moins de trois mois conduit en réalité nombre d’intervenants à redouter que la dégradation de la situation économique ne soit plus rapide que prévu.


D’autant que dans le même temps, les indicateurs d’activité comme les PMI tendent à se dégrader dans les trois grandes zones économiques. Le composite de mars aux Etats-Unis est ainsi ressorti à 54,3, contre 55,8 en février et 55,2 attendu. Cette publication, intervenue après la révision à la baisse des perspectives de croissance estimées par la Fed a provoqué une inversion de la courbe des taux d’intérêt (l’argent rapporte plus à 3 mois qu’à 10 ans) pour la première fois depuis 2007. Ce qui devrait se traduire par une récession dans les 6 mois, si l’on se base sur l’expérience des 40 dernières années.


L’indice européen IHS Markit des directeurs d’achats (PMI) composite, regroupant les secteurs de l’industrie et des services, a quant à lui reculé en mars à 51,3, contre 51,9 en février et 52 attendu par le consensus des économistes. Il s’agit d’un point bas depuis avril 2013. En Allemagne, le PMI manufacturier est ressorti en zone de contraction, à 44,7 points, contre 48 points anticipé. L’industrie française a également déçu avec un PMI en recul à 49,8 points, contre 51,4 anticipé. Globalement, les services tendent à mieux résister que l’industrie, mais le constat reste partout le même : l’embellie constatée en février a fait long feu. Le ralentissement économique européen demeure marqué, notamment en Allemagne.


Outre-Manche, le feuilleton du "Brexit" a connu un nouveau rebondissement. Ainsi, si les députés britanniques approuvent l’accord de divorce conclu en novembre avec l’Union européenne (faible probabilité), la date du "Brexit" sera reportée jusqu’au 22 mai. En cas de nouveau rejet, Londres aura jusqu’au 12 avril pour décider d’organiser des élections européennes, ce qui lui permettrait de demander un nouveau report. Dans le même temps, le Parlement s’est emparé du processus au détriment de Theresa May, plus proche que jamais de la démission.


Sur le front des entreprises, FedEx (sensible aux cycles), SamsungUBS et BMW ont averti sur leurs résultats. Preuve que le ralentissement touche tous les secteurs et tous les pays. //

 

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