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PU #3021 / Un rebond volatil (rédigé le 02/11/2022)

Les marchés financiers ont poursuivi leur remontée de part et d’autre de l’Atlantique. Majoritairement pessimistes et vendeurs voici encore 15 jours, les opérateurs sont désormais contraints de courir après le papier pour couvrir leurs positions "baissières". Ce qui alimente la hausse, mais continue d’entretenir la volatilité.

Les publications de résultats trimestriels génèrent en outre d’importants écarts, à la hausse comme à la baisse. De grands noms de la cote, comme Amazon, Meta ou Alphabet ont ainsi été lourdement sanctionnés, sans que cela ne déstabilise toutefois l’ensemble du marché. Pour l’heure, les profits des entreprises américaines ayant publié leurs comptes ressortent en progression de +2,3%, ce qui est légèrement mieux qu’attendu.

Le rachat de Twitter par Elon Musk a brutalement réveillé les cryptomonnaies. Et plus particulièrement le dogecoin. Le dirigeant de Tesla n’a en effet jamais caché son intérêt pour cette "crypto" associée à l’image d’un chien. Il avait notamment évoqué l’idée de soumettre les tweets et retweets du réseau social à des micro paiements en dogecoin. En quelques jours, cette dernière a bondi de +100%.

Sur le front macroéconomique, le Produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a positivement surpris. Après s’être contractée au cours des deux trimestres précédents, l’économie américaine a enregistré de juillet à septembre une croissance de +2,6% en rythme annualisé. Les dépenses personnelles de consommation ont progressé de +1,4%, contre un consensus de +0,8%. Mais c’est surtout le commerce extérieur (+2,7%) qui a soutenu l’activité, les exportations bondissant de +14,4%. L’indice des prix du Produit intérieur brut a pour sa part reculé à +4,1%, contre +9,2% au 2ème trimestre. Ces chiffres éloignent-ils la crainte d’une récession ? Non, car le ralentissement reste significatif pour ce qui est des dépenses des ménages, de l’investissement des entreprises et de l’immobilier.

L’indice des prix PCE, très suivi par la Fed, est quant à lui ressorti en ligne avec les attentes (+6,2% sur un an). La confiance des ménages américains mesurée par le Conference Board au titre du mois d’octobre a, en revanche, déçu (102,5 pts, contre 107,8 pts en septembre et un consensus de 105,5 pts). Les commandes de biens durables ont pour leur part progressé de +0,4%. Mais hors éléments volatils, elles ont finalement reculé de -0,5%.

Comme prévu, la Banque centrale européenne (BCE) a réalisé un nouveau resserrement de 75 pts de base. "Nous pensons que les taux d’intérêt devront encore être remontés au fur et à mesure que nous luttons contre l’inflation et jusqu’à ce que nous ayons pu revenir à nos objectifs", a précisé Christine Lagarde, la Présidente de l’institution. Cette dernière dévoilera en décembre les principes régissant la réduction du bilan, gonflé par les rachats d’actifs au cours des dernières années.

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