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Le marché doute de la Fed (rédigé le 09/07/2019)

Que va faire la Réserve fédérale le 31 juillet prochain ? La semaine passée, les investisseurs étaient convaincus qu’elle baisserait les taux d’intérêt. La question était de savoir si elle se contenterait de 25 points de base ou si elle irait jusqu’à 50. La publication des chiffres de l’emploi aux Etats-Unis pour le mois de juin a rebattu les cartes.

 

L’économie américaine a en effet créé 224 000 emplois alors que le consensus s’attendait à 160 000. Après la déception du mois de mai (72 000), cette donnée semble démontrer que le marché de l’emploi résiste dans un contexte jugé adverse. Selon le baromètre FedWatch de CME Group, la probabilité d’une baisse de 50 points de base n’est plus que de 6% tandis que celle de 25 points de base ressort encore à 92%.

 

Le problème, pour les marchés, est que le principal moteur de la hausse récente était justement la perspective d’un geste fort de la Fed. Ainsi, la publication du chiffre de l’emploi n’a pas été bien accueillie. Les mauvaises nouvelles, comme la baisse des commandes industrielles (-0,7% en mai) pour la troisième fois en quatre mois et le repli plus marqué que prévu de l’ISM des services (au plus bas depuis juillet 2017), ont en revanche permis aux indices américains d’inscrire des sommets...

 

En Allemagne, les commandes à l’industrie étaient particulièrement mal orientées. Alors que les économistes anticipaient une stabilisation des commandes à l’industrie allemande, celles-ci ont finalement baissé de -2,2% en mai par rapport au mois précédent. Dans le détail, il apparaît que les commandes à l’intérieur du pays ont augmenté de +0,7% tandis que celles en provenance de l’étranger ont chuté de -4,3%. La demande des pays extérieurs à la zone euro a été particulièrement faible. Tout espoir de rebond des commandes à l’industrie paraît extrêmement faible. Selon un rapport publié par l’IFO, les industriels allemands vont réagir à cette dégradation en recourant de plus en plus au "Kurzarbeit", un mécanisme de temps partiel visant à éviter les licenciements.

 

Dans la zone euro, les ventes au détail ont quant à elles reculé de -0,3% en mai. Elles ne progressent plus que de +1,3% sur un an. On notera, par ailleurs, que la Commission européenne n’a pas engagé de procédure pour déficit excessif contre l’Italie. L’institution a justifié sa décision en évoquant les promesses de l’exécutif italien, lequel vise cette année à réduire le déficit à 2,04%. Sur les marchés, les taux italiens à 10 ans ont inscrit un point bas sous les 1,60%. Rappelons qu’en octobre dernier, ils tutoyaient les 3,80%. Le risque italien n’est plus un sujet pour les investisseurs. Pour l’instant... 

 

Dans ce contexte, les résultats semestriels des entreprises pourraient permettre d’y voir plus clair. Pour celles composant le Standard & Poor’s 500, le consensus attend un repli des profits d’environ -1,5%. Les chiffres d’affaires pourraient encore progresser mais les marges sont attendues en baisse. A suivre. //

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

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