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Les indices reprennent un peu de hauteur (rédigé le 21/08/2019)

A l’image du CAC 40, les indices ont globalement rebondi cette semaine, même si les investisseurs sont restés encore prudents. Ces cinq jours de Bourse constituent une sorte de mise en abyme de l’été boursier, lequel a été marqué par un regain de stress (tensions commerciales, dégradation conjoncturelle, risques politiques) et l’espoir d’actions positives et correctrices (accord commercial, assouplissement des politiques monétaires, plans de relance budgétaire).

Les Etats-Unis ont finalement repoussé la mise en place de droits de douane supplémentaires sur certains produits chinois, après avoir déjà reporté à décembre l’instauration d’une taxe de +10% sur quelque 300 Mds $ d’importations venant de l’ex-Empire du Milieu. Une accalmie dans le dossier Huawei était également à noter : le géant chinois va voir sa licence être prolongée de 90 jours aux états-Unis.

L’annonce par la Chine d’une importante réforme de ses taux d’intérêt a renforcé les anticipations d’une baisse du coût du crédit aux entreprises, apaisant en partie les craintes d’un ralentissement marqué de l’économie mondiale. D’autant que cette annonce intervenait au lendemain des déclarations du ministre allemand des Finances, Olaf Scholz, lequel a dit que l’Allemagne disposait des ressources budgétaires pour faire face à une crise économique.

La Banque centrale européenne (BCE) va, quant à elle, utiliser l’arme monétaire, comme l’a laissé entendre Olli Rehn au Wall Street Journal. Pour le gouverneur de la Banque de Finlande, l’institution annoncera des mesures de soutien très importantes en septembre. Dès lors, l’euro perdait du terrain face au billet vert.

Les statistiques publiées ont été globalement mauvaises, tant aux Etats-Unis (mises en chantier, indice du Michigan, Philly Fed, production industrielle) qu’en Europe. Sur le Vieux Continent en effet, l’économie allemande s’est légèrement contractée au 2ème trimestre, avec un recul de -0,1% de son Produit intérieur brut (PIB) par rapport aux trois mois précédents. Elle a été freinée par les moindres performances de ses exportations, comme l’a souligné l’Office fédéral des statistiques Destatis. Le chiffre du PIB allemand marque la fin d’une décennie en or pour le pays qui a vu son rôle de locomotive de la zone euro être renforcé comme jamais. Après avoir progressé de +2,2% en 2017 et +1,4% l’an dernier, le PIB allemand est attendu en hausse de +0,7% cette année et en progression de +1,7 % l’année suivante, selon le Fonds monétaire international (FMI). Le gouvernement allemand est, lui, plus pessimiste. //

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