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PU # 3087 / Wall Street marque une pause (rédigé le 12/03/2024)
Cette semaine, le S&P500 a inscrit un nouveau record, tout en affichant une variation hebdomadaire négative. La faute à Nvidia, dont le cours s’est brutalement retourné lors de la séance du vendredi 8 mars. Après une ouverture en hausse de +5%, l’action terminait en effet la séance à -5%, entraînant avec elle tous les dossiers les plus "spéculatifs" du moment. A Paris, le CAC40 a pour sa part réussi à afficher une semaine positive, avec également un record à la clef.
De part et d’autre de l’Atlantique, les valeurs défensives ont retrouvé des couleurs, conduisant certains opérateurs à évoquer un début de rotation sectorielle.
Sur le plan macroéconomique, la probabilité d’une baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) en juin a fortement progressé alors que l’institution a révisé en baisse sa prévision annuelle d’inflation pour cette année, de +2,7% à +2,3%. Christine Lagarde n’a pas fait de promesse, mais selon Reuters, les gouverneurs soutiennent massivement l’idée d’une première réduction des taux en juin. Et ce n’est certainement pas le PMI composite de la zone euro (49,2 en février) qui les fera changer d’avis.
Du côté de la Fed, Jerome Powell a répété devant le Congrès que la poursuite de la désinflation n’était pas "assurée". Mais il a admis qu’il serait probablement approprié de commencer à assouplir la politique monétaire cette année.
En février, l’économie américaine a créé +275 000 emplois non-agricoles alors que le consensus des économistes tablait sur +200 000. Malgré cela, le taux de chômage est remonté à 3,9%, contre 3,7% attendu. Enfin, le salaire horaire moyen n’a progressé que de +0,1%, ramenant sa progression sur 12 mois à +4,3%. Cette publication s’est avérée peu lisible. D’autant que dans le même temps, le chiffre du mois de janvier a été révisé en baisse de +353 000 créations à seulement +229 000. Un ralentissement du marché de l’emploi semble bel et bien prendre forme aux Etats-Unis. D’ailleurs, la probabilité d’une baisse des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine en juin reste élevée, à 81%.
Après avoir démarré l’année en hausse, les rendements obligataires tendent à refluer depuis le début du mois. Une série d’indicateurs économiques américains plutôt négatifs semble avoir modifié le sentiment des opérateurs. L’économie américaine finirait par montrer des signes de faiblesse, propres à inciter la Fed mais aussi la BCE à agir. En France, le taux de l’OAT à 10 ans est revenu à 2,74%, après avoir buté à 3%.
En Chine, les prix à la consommation ont progressé de +0,7% en février, contre +0,3% attendu. Il s’agit de la première hausse après six mois de déflation. Par ailleurs, sur les mois de janvier et février, les exportations chinoises ont grimpé de +7,1% sur un an, dépassant largement les attentes. Les importations ont également surpris (+3,5%), laissant espérer un début de redressement de la consommation intérieure.
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