X
  1. Espace abonnés
Propos Utiles

Conseils boursiers depuis 1952

" Il m'importe peu que tu adoptes mes idées ou que tu les rejettes pourvu qu'elles emploient toute ton attention." Diderot

Nous contacter
01 45 23 10 57
sans surtaxe

À la une

Le marché se repose sur la Fed (rédigé le 19/06/2019)

Point hebdomadaire // Semaine du 11 au 17 juin 2019


Tout au long de la semaine écoulée, les opérateurs ont accueilli les mauvaises nouvelles avec sérénité. Selon le raisonnement "en vogue", chaque donnée pointant vers un affaiblissement de l’économie et de l’inflation renforce la probabilité d’une baisse des taux d’intérêt aux Etats-Unis et en Europe, laquelle est jugée favorable pour les marchés d’actions.

 

Ainsi, le repli de l’indice Empire State (-8,6 en juin contre 17,8 en mai), censé refléter l’évolution de l’activité manufacturière dans la région de New York, n’a pas inquiété en dépit d’une chute marquée des nouvelles commandes. Selon l’enquête de l’Université du Michigan, la confiance du consommateur américain pour les six prochains mois a reculé en juin (88,6 contre 93,5 en mai), affectée par les impressions défavorables liées à la guerre commerciale. Là encore, les investisseurs y ont vu une raison pour la Fed de réduire le loyer de l’argent. D’autant que le rythme de l’inflation demeure inférieur à son objectif. L’indice des prix à la consommation n’a augmenté que de +0,1% en mai, ce qui porte sa progression à +1,8% sur un an. Logiquement, les taux à 10 ans américains ont inscrit un nouveau plus bas. Les taux américains à 10 ans ont enregistré une nouvelle décrue qui les a ramené à un plus bas de deux ans. En six mois, ils sont passés de 3,20% à 2,04%. L’inversion de la courbe des taux, accueillie une première fois depuis 2007 avec effroi en mars dernier, est définitivement actée. La probabilité d’une récession aux Etats-Unis est désormais très élevée, de même que celle d’une baisse des taux de la Fed en juillet prochain (80%).

 

En zone euro, Mario Draghi n’a pas attendu la réunion officielle de la Banque centrale européenne (BCE) pour adopter un ton laxiste. "De nouvelles réductions des taux directeurs [...] font toujours partie de ses outils", a-t-il ainsi déclaré. Comme si le doute était encore permis...

 

Dans ce contexte, les tensions dans le Golfe d’Oman sont passées au second plan. Les Etats-Unis s’apprêtent pourtant à envoyer des renforts au Moyen-Orient tandis que l’Iran va réduire ses engagements sur le nucléaire. Le cours du baril n’a guère réagi à ces annonces, pas plus qu’à celle d’un probable maintien des quotas de production.

 

Enfin, en Chine et au mois de mai, la croissance de la production industrielle est ressortie à +5%, contre +5,4% en avril. Inférieure aux attentes des économistes, elle a atteint un plus bas de 17 ans. Dans le même temps, l’investissement en actifs immobilisés a également progressé dans des proportions moindres que prévu (+5,6% sur la période allant de janvier à mai). étonnamment, les investissements dans les grands travaux, régulièrement utilisés par Pékin pour soutenir la croissance, ont aussi fléchi (+4% en mai, contre +4,4% en avril). Seules les ventes au détail ont rebondi en mai (+8,6%). Il faut toutefois rappeler qu’elles n’avaient progressé que de +7,2% en avril, ce qui constituait un point bas de 16 ans... //

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

Pour connaître nos conseils, notre méthode d'investissement et pour gagner en Bourse, abonnez-vous à Propos Utiles (12 pages d'analyses et de conseils / 48 numéros par an) en cliquant ici.

 

Copyright (c) Propos Utiles www.proposutiles.fr