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PU # 3100 / Les marchés peu perturbés par la France (rédigé le 11/06/2024)

Le grand chambardement politique qui agite l’Hexagone a surtout secoué les marchés français, même si quelques tensions ont été observées sur les rendements des obligations d’Etat des pays du Sud de l’Europe. Ainsi, alors que le CAC40 reculait nettement au lendemain des résultats des élections européennes et de l’annonce surprise de la dissolution de l’Assemblée nationale, les autres indices gardaient globalement leur cap sur le Vieux Continent. Depuis le début 2024, la performance de la référence parisienne est retombée à +4,65%.

 

A Wall Street, la hausse l’emportait et le Nasdaq 100 d’inscrire un nouveau record historique, Nvidia continuant d’engranger les gains. Les investisseurs se soucient finalement très peu de la politique intérieure d’un petit pays périphérique.

 

Cette semaine aura également été marquée par la décision de la Banque centrale européenne (BCE) de réduire ses trois taux d’intérêt de -25 points de base, tout en relevant ses prévisions d’inflation pour l’année en cours comme la suivante et en restant énigmatique sur ses actions à avenir. Les valeurs de l’immobilier et des services collectifs, très sensibles aux taux, ont reculé. En zone euro toujours, les ventes au détail se sont replié de -0,5,% en avril, contre -0,3% estimé par les économistes. Pour autant, l’indice PMI Composite des directeurs d’achat est ressorti très nettement au-dessus du consensus à 52,2 en mai.

 

Outre-Atlantique, la Fed se réunira cette semaine, mais c’est ici le statu quo qui est attendu. Aux Etats-Unis toujours, la semaine a été marquée par la publication de chiffres de l’emploi robustes (272 000 créations au lieu des 185 000 attendues), ce qui est susceptible de retarder toute action accommodante de la Réserve fédérale. Le taux de chômage est remonté à 4% en mai, contre 3,9% en avril.

 

L’activité dans le secteur des services a renoué avec la croissance sur le mois de mai, progressant même plus qu’attendu, après s’être contractée en avril pour la première fois depuis avril 2022, selon l’enquête mensuelle publiée mercredi par l’ISM. Cet indice est ressorti à 53,8, soit nettement au-dessus de la frontière des 50 qui sépare contraction et croissance de l’activité. La fédération professionnelle des directeurs d’achat évoque une activité commerciale nettement plus élevée qu’en avril et une croissance plus rapide des nouvelles commandes. Les statistiques américaines témoignent toujours d’une nette résistance de l’activité, ce qui repousse toute baisse des taux à l’initiative de la Fed.

 

La dissolution de l’Assemblée nationale "accroît les risques" concernant la maîtrise budgétaire de la France et fragilise sa note actuelle, a relevé l’agence Moody’s. Cette dernière évoque une majorité introuvable à l’Assemblée nationale et la multiplication des motions de censure. Les marchés ne s’y sont pas trompés, comme en attestent les tensions observées sur l’OAT à 10 ans désormais dans la zone des 3,30%.

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

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