À la une
PU # 3093 / La baisse des taux, de nouveau reportée ? (rédigé le 23/04/2024)
Les valeurs refuges ont été assez nettement plébiscitées au cours de cette semaine qui a vu les principaux indices reculer. Wall Street, et plus particulièrement son compartiment technologique, a accusé le coup, le géant Nvida allant jusqu’à abandonner plus de -20% par rapport à ses récents plus haut. Le secteur des semi-conducteurs faisait d’ailleurs globalement grise mine sur d’importantes prises de bénéfices.
La riposte israélienne à l’attaque iranienne du 13 avril est finalement restée mesurée, ce qui conduisait les cours du pétrole (82 $ pour le baril de WTI) comme de l’or (2 337 $ l’once) à se détendre.
Sur le front des taux, aucune véritable accalmie n’était observée, le 10 ans américain évoluant toujours au-dessus des 4,60%. Il est vrai qu’en termes de politique monétaire, le scénario de plusieurs baisses de taux d’ici la fin de l’année paraît devoir être remis en cause outre-Atlantique. Et sur ce sujet, c’est le Président de la Fed lui-même qui pourrait avoir eu raison des espoirs du marché. Lors d’une table ronde qui s’est tenue à Washington, Jerome Powell a indiqué que "les dernières données" n’avaient "clairement pas renforcé [la] confiance" des membres de l’institution quant à un retour de l’inflation vers son objectif de long terme, soit +2% par an. "Il faudra probablement plus de temps que prévu pour retrouver cette confiance", a-t-il encore averti. Plusieurs membres de le Fed ont également délivré des avis du même type, y compris parmi ceux qui sont habituellement les plus conciliants.
L’économie américaine demeure bien portante, comme en a attesté l’évolution des ventes de détail. Les ventes de détail aux États-Unis ont progressé plus qu’attendu en mars, soutenues par les achats de carburant dont les prix ont augmenté ainsi que par le commerce en ligne, selon les données publiées par le Département du Commerce. Elles se sont ainsi accrues de +0,7% sur le mois, là où le consensus ressortait à +0,3%. Les ventes de février ont par ailleurs été révisées en hausse, à +0,9% contre +0,6% initialement annoncé. Le consommateur américain reste donc toujours dépensier en dépit des efforts entrepris par la Réserve fédérale pour ralentir l’économie et ainsi permettre aux prix de s’assagir. La Fed semble toutefois commencer à prendre acte de son échec (relatif) en la matière.
En Europe, la "vieille" économie refaisait parler d’elle, à l’image de L’Oréal dont les robustes trimestriels ont surpris les marchés. Les publications vont être nombreuses cette semaine.
Enfin, les cours du cuivre ont progressé de nouveau cette semaine, dopés par le resserrement du marché après l’annonce de nouvelles sanctions américaines et britanniques contre les métaux russes. Le cuivre évolue ainsi à près de 10 000 $ la tonne, à un nouveau plus haut depuis juin 2022. Le métal rouge reste porté par la croissance mondiale ainsi que par les réductions de l’offre minière pour 2024.
Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici
Pour connaître nos conseils, notre méthode d'investissement et pour gagner en Bourse, abonnez-vous à Propos Utiles (12 pages d'analyses et de conseils / 48 numéros par an) en cliquant ici.
Copyright (c) Propos Utiles www.proposutiles.fr