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PU #3017 / Des marchés toujours très volatils (rédigé le 04/10/2022)
Au cours de la semaine passée, les investisseurs ont de nouveau fait preuve d’une grande fébrilité. Si les écarts hebdomadaires restent relativement contenus, la volatilité quotidienne n’en a pas moins perduré. Les trois grands indices américains ont par ailleurs inscrit un nouveau plus bas annuel.
Toujours en quête d’une inflexion sur le front de l’inflation, les opérateurs n’ont guère apprécié de voir l’indice des prix à la consommation de la zone euro atteindre +10% en septembre sur un an (contre +9,1% en août). D’autant qu’en Allemagne, cet indicateur a atteint +10,9%, ce qui constitue un record de 70 ans. Seul point positif : les prix des services ont reflué dans quelques pays, dont la France.
Aux Etats-Unis, la déception était également de mise après la publication de l’indice PCE. L’indice des prix à la consommation des ménages a progressé de +6,2% en août sur un an alors que le consensus attendait un ralentissement plus marqué à +6%, contre +6,4% le mois précédent. Sur un mois, l’indice a grimpé de +0,3% en dépit du recul des prix de l’essence (-5,5%). Pour rappel, il avait reflué de -0,1% en juillet. Cet indicateur, basé sur les prix de vente facturés par les entreprises, est particulièrement suivi par la Réserve fédérale. Cette dernière le juge plus fiable que l’indice des prix à la consommation (CPI), fruit d’une enquête menée auprès des ménages. Quoi qu’il en soit, les investisseurs ont été déçus de constater la persistance du phénomène inflationniste.
Selon le président de la Fed de Saint-Louis, James Bullard, l’interprétation des investisseurs selon laquelle "un bon nombre de hausses de taux d’intérêt" interviendront avant la fin de l’année est "juste". Dans ce contexte, la confiance des consommateurs est en chute libre. Compte tenu de la dégradation conjoncturelle, les anticipations d’inflation sont en net recul, au plus bas depuis un an selon les résultats définitifs de l’enquête mensuelle de l’Université du Michigan.
En Europe, l’intervention de la Banque d’Angleterre a quelque peu alimenté l’espoir de voir les banques centrales marquer une pause dans leur cycle de resserrement monétaire. Pour preuve, le cours de l’once d’or a bondi pour se rapprocher des 1 700 $. Face à l’envolée des taux outre-Manche, la BoE a donc annoncé vouloir mener des rachats d’obligations gouvernementales à échéance éloignée pour "rétablir des conditions de marché normales". L’institution est contrainte d’agir ainsi au regard de la politique budgétaire du pays, laquelle inquiète jusqu’au Fonds monétaire international (FMI). La livre sterling, récemment en chute libre, a rebondi face au dollar.
Le prix du baril de pétrole a pour sa part profité de rumeurs autour d’une baisse de la production (1 million de barils par jour ?) de l’Opep et de ses alliés, dont la Russie. Enfin, il est à noter que la situation financière de Credit Suisse a également inquiété les opérateurs.
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