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PU # 3057 / Des investisseurs à nouveau enthousiastes (rédigé le 19/07/2023)

Les marchés européens ont rebondi cette semaine, tandis que Wall Street poursuivait sur sa lancée. La décrue de l’inflation américaine a soulagé les investisseurs qui estiment désormais que ce problème est en voie d’être résolu, ce qui est censé convaincre la Réserve fédérale de mettre rapidement un terme aux hausses de taux.

Dans le détail, l’indice des prix à la consommation a progressé de +3% en juin aux États-Unis (+3,1% attendu), marquant le rythme le plus lent depuis mars 2021. La mesure de l’inflation de base, qui est plus spécifiquement observée par la Fed, restait toutefois significativement élevée (+4,8% sur un an).

La pression vendeuse a été importante sur le billet vert cette semaine, qui s’échangeait à 1,1249 pour un euro. Le ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis devrait inciter la Réserve fédérale à plus de mesure (même si une hausse de taux est toujours attendue à la fin du mois). Or dans le même temps, la BCE et encore la Banque d’Angleterre semblent devoir poursuivre leurs resserrements monétaires.

Face à ces signaux encourageants (confirmés par la suite par le ralentissement de l’indice des prix à la production et de ceux à l’importation), toutes les précautions ont été levées. Les valeurs de la technologie ont ainsi mené la danse à Wall Street, avec par exemple Nvidia (+10,15% en cinq jours). Et qu’importe que plusieurs statistiques, d’un côté comme de l’autre de l’Atlantique, aient déçu. Ainsi, la production industrielle a augmenté moins vite que prévu en mai dans la zone euro (+0,2%). Chaque chose en son temps, semblent penser les investisseurs alors que la saison des publications trimestrielles vient tout juste de débuter. Il est encore bien trop tôt pour pouvoir en tirer un quelconque enseignement.

Les commentaires de la secrétaire d’Etat américaine au Trésor ont également favorisé les bonnes dispositions du marché. Janet Yellen a déclaré à Bloomberg que l’économie américaine devrait être en mesure d’éviter une récession en raison de la solidité du marché du travail.

Enfin, les récentes données économiques chinoises ont été mal accueillies (PIB en croissance de seulement +6,3% pour un chômage des jeunes au plus haut). Le secteur du luxe reculait sur la nouvelle.

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