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Les marchés demeurent hésitants (rédigé le 14/12/2021)
En cette fin d’année, les indices boursiers ne parviennent pas à garder un cap. La volatilité est plus élevée qu’à l’accoutumée, preuve que les investisseurs se perdent en conjectures. Sur le plan macroéconomique, l’indice des prix à la consommation aux Etats-Unis a ralenti à +0,8% au mois de novembre, contre +0,9% en octobre. Sur un an, l’inflation a malgré tout poursuivi son accélération : elle a atteint +6,8% (contre +6,2% le mois précédent), soit son niveau le plus élevé depuis 1982.
Jugé conforme aux attentes, ce chiffre n’a pas affolé les opérateurs. Les taux obligataires américains ont même fait preuve de stabilité sur la semaine, autour de 1,45% pour le 10 ans. Voilà qui peut paraître étrange alors que la Réserve fédérale a récemment durci le ton en annonçant un retrait plus rapide que prévu de son programme de rachats d’actifs.
Autre indice macroéconomique à retenir : la confiance des consommateurs américains, mesurée par l’Université du Michigan, a progressé en décembre (70,4 pts, contre 67,4 en novembre). Dans le détail, il ressort toutefois que l’inflation constitue la principale inquiétude des ménages, loin devant le chômage. En outre, de fortes disparités sont à relever selon les catégories sociales. Les plus bas revenus sont optimistes et attendent des hausses de salaire, tandis que les ménages aisés et de la classe moyenne redoutent une dégradation économique.
Sur le front sanitaire, les informations semblaient rassurantes sur la dangerosité du variant omicron. Ce qui ne bénéficiait pas particulièrement aux compartiments exposés aux contraintes sanitaires.
Par aileurs, en Chine, Evergrande peut être considéré en défaut, selon plusieurs agences de notation. La faillite semble toutefois devoir être encadrée et orchestrée par Pékin, qui pourrait par ailleurs opérer une relance monétaire.
Les stocks européens de gaz ont reculé de -12% en deux mois. Les capacités de stockage ne sont remplies qu’à 64%, un niveau habituellement constaté à la mi-janvier. La conséquence d’une forte demande couplée à des températures inférieures aux normales saisonnières.
Les investisseurs n’ont décidément plus le même appétit pour le risque. Alors que le compartiment des valeurs de croissance est très mal orienté depuis quelques semaines, les cryptomonnaies montrent à leur tour des signes de fragilité. Le bitcoin a ainsi enregistré un plus bas de deux mois, en repli de -30% par rapport à ses plus hauts historiques inscrits en novembre. Même s’il résiste un peu mieux, l’ethereum chute également (-20%).
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