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Hausse a minima pour le CAC40 (rédigé le 24/11/2020)
La réalité économique a repris le dessus cette semaine, par-delà l’espoir persistant d’une rapide sortie de crise grâce au développement de plusieurs vaccins (AstraZeneca est le dernier laboratoire à avoir communiqué des données positives à ce sujet). Les Etats-Unis pourraient d’ailleurs être en mesure de vacciner une partie de leur population dès le mois de décembre. Mais dans cette attente, la pandémie continue de se développer tandis que plusieurs localités ont opté pour un reconfinement plus ou moins stric (les écoles à New York ont ainsi été fermées).
De telles décisions vont immanquablement peser sur l’activité économique. Or sur ce point, les nouvelles négatives ont été nombreuses cette semaine. Pour la Fed de Dallas, les perspectives économiques sont "en baisse". Et l’institution d’évoquer une contraction du PIB sur un ou deux trimestres. Les inscriptions hebdomadaires au chômage sont reparties à la hausse (742 000, contre 711 000 la semaine précédente), tandis que l’activité dans la région industrielle de Philadelphie a ralenti. Seule lueur d’espoir sur ces derniers jours, les PMI "flash" ont dépassé les attentes et traduisent une accélération de la croissance de l’activité.
De nouvelles aides en direction des ménages et des petites entreprises sont toutefois jugées vitales par les investisseurs. Mais la période de transition entre Donald Trump et Joe Biden, pour le moins floue, n’aide évidemment pas à trouver un compromis sur un plan de relance. L’espoir renaît toutefois à intervalle régulier.
En Europe comme aux Etats-Unis, les valeurs cycliques continuaient de progresser. Le secteur pétrolier était plus particulièrement entouré alors que le baril de WTI a dépassé 43 $. Sur le Vieux continent, l’économie a également refait parler d’elle suite à la publication d’un indicateur particulièrement écevant. Ainsi, l’indice composite IHS Markit des directeurs d’achat, qui agrège l’activité manufacturière et celle des services, a chuté en Europe à 45,1 en novembre. Il bascule donc de nouveau en territoire négatif. Une dégradation de cet indicateur était attendue, mais d’une moindre ampleur (46,1). Voilà qui confirme le scénario d’un retour en récession de l’économie européenne. Les services ont plus particulièrement souffert sur la période (41,3). L’activité manufacturière a résisté et reste même en zone d’expansion (53,6). La Banque centrale européenne (BCE) avait récemment ouvert la porte à des mesures de soutien supplémentaires. Elle ne devrait pas pouvoir y échapper en décembre.
Enfin, l'or perdait de l'éclat. L’once reculait à 1 833 $. Les mines d’or ont aussi corrigé, à l’image de Newmont Goldcorp qui cédait -10,6% en cinq jours. Ce compartiment est délaissé par les investisseurs ayant privilégié les positions défensives au plus fort de la crise du covid. Les bonnes nouvelles sur le front vaccinal les conduisent à s’intéresser à d’autres thématiques, de façon sans doute un peu excessive. //
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