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Covid-19 : les Etats-Unis inquiètent (rédigé le 30/06/2020)
Alors que les scientifiques mettent en garde contre l’arrivée d’une 2ème vague d’épidémie de covid-19, les données sanitaires en provenance des Etats-Unis commencent à inquiéter les investisseurs. Sur la semaine, les indices américains ont d’ailleurs reculé quand leurs équivalents européens parvenaient à se maintenir à l’équilibre en dépit d’une volatilité accrue. La Floride, le Texas et la Californie constatent en effet une remontée du nombre de cas au-delà de ce qui avait été mesuré voici quelques semaines. Dans plusieurs Etats, le déconfinement semble avoir été mené un peu trop vite pour véritablement permettre un vrai recul du covid-19.
De ce côté-ci de l’Atlantique, le Portugal a demandé le reconfinement de certains quartiers autour de Lisbonne, tandis que le Royaume-Uni a durci celui de Leceister. Pour sa part, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a jugé que le pire reste à venir. Pour autant, il semble peu probable qu’un reconfinement généralisé soit instauré, la mortalité chez les personnes en âge de travailler étant faible.
Sur le plan économique, la volatilité des chiffres entretient le manque de visibilité. Aux Etats-Unis, les ventes de biens durables du mois de mai ont certes dépassé les attentes (+4% contre +2,1%), mais les demandes hebdomadaires d’allocations chômage ont déçu (1,48 M contre 1,32 M). Les dépenses des consommateurs sont par ailleurs ressorties sous le consensus (+8,2% contre +8,9%) alors que leurs revenus ont pourtant moins reculé que prévu (-4,2% contre -6%) grâce aux aides.
En Europe, Christine Lagarde, la Présidente de la BCE, a estimé que le pire de la crise était passé. Pour autant, la reprise ne concernera pas tous les secteurs de la même manière, selon elle. Elle redoute en outre que les Européens ne soient pas capables de s’entendre sur un plan de relance avant l’échéance de la mi-juillet.
Selon le baromètre de l’IFO, le moral des entrepreneurs allemands a accéléré son rebond en juin après avoir enregistré un plus bas historique en avril sur fond de blocage de l’économie lié à la pandémie de coronavirus. L’indicateur a gagné +6,5 pts sur un mois, à 86,2 pts, légèrement au-dessus du consensus des économistes. La composante évaluant la situation actuelle est ressortie à 81,3 pts, contre 78,9 pts en mai. Mais celle mesurant les attentes des entrepreneurs pour les six prochains mois a bondi de +10,9 pts, à 91,4 pts. Les sociétés interrogées ont donc des attentes élevées en dépit de la situation actuelle. Il s’agit en effet de la plus forte hausse mensuelle de cette composante.
Enfin, les cours du baril de pétrole ont reculé sur la semaine (39,40 $ pour le WTI). Les opérateurs redoutent une poursuite de la dégradation des données sanitaires. La remise en place de mesures de confinement, même partielles, et surtout de restrictions de mobilité pèserait à nouveau sur la demande, et ce alors que les stocks demeurent sur des niveaux historiquement élevés. La zone des 40 $ pourrait ainsi être difficile à franchir à court terme. //
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