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L'épidémie en Europe ravive les inquiétudes (rédigé le 21/10/2020)

Les indices ont globalement fait du surplace cette semaine, laquelle a été marquée, sur le front sanitaire, par la multiplication des restrictions de déplacements en Europe. Si les marchés excluent un reconfinement total à même de faire replonger l’activité, ils demeurent pour autant très fébriles. A cet égard, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) juge la situation "très préoccupante", sans pour autant la comparer à celle de la période des mois de mars et avril 2020.

Quelques statistiques témoignaient ainsi de la dégradation de la conjoncture économique : l’indice allemand ZEW du moral des investisseurs chutait brutalement en octobre à 56,1 pts, contre 71 pts pour le consensus.

Du point de vue thérapeutique, les nouvelles ont été mauvaises avec l’abandon (provisoire) des essais vaccinaux des laboratoires pharmaceutiques Eli Lilly et Johnson & Johnson.

La saison des résultats trimestriels a tout juste débuté avec les grandes banques américaines (JPMorgan Chase, Citigroup, Wells Fargo et Bank of America) : celles-ci ont fait mieux que prévu sur la période, mais l’accueil des marchés a été plutôt froid. La faiblesse des taux d’intérêt va peser durablement sur les performances de ce secteur. Justement à ce sujet, la Présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a indiqué que l’institution était disposée à en faire plus si nécessaire, expliquant que celle-ci n’avait "pas épuisé toutes les possibilités de [sa] boîte à outils".

Aux Etats-Unis, à l’issue d’une semaine calme sur le front des statistiques, c’est évidemment la campagne électorale qui était au cœur des débats. L’avance de Joe Biden semble désormais très significative. Mais ce ne sont là que des sondages. Quoi qu’il en soit, Démocrates et Républicains ne sont toujours pas parvenus à un accord sur un nouveau plan de relance.

Enfin, en Chine, la semaine a été marquée par la publication de plusieurs statistiques. Ainsi, les importations ont rebondi fortement de +13,2% en septembre, ce qui confirme la reprise économique du pays. Les chiffres de la production industrielle (+6,9% sur un an) et des ventes de détail (+3,3% sur septembre en rythme annuel) ont été bien accueillis. Seul le PIB a déçu : à +4,9% au 3ème trimestre, il ressortait en deçà des attentes.

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