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Les marchés effacent leurs gains de l'année (rédigé le 28/01/2020)
Le coronavirus venu de Chine a constitué l’élément déclencheur d’une correction généralisée des marchés financiers. En quelques séances, le Standard & Poor’s 500, le CAC 40 et le Shanghai Composite ont par exemple tous abandonné leurs gains accumulés depuis le 1er janvier.
Alors que la Chine a confiné plusieurs dizaines de millions de personnes, fermé les écoles et les entreprises dans plusieurs grandes villes et décidé de prolonger jusqu’au 3 février la traditionnelle vacance des places boursières pour le nouvel an chinois, les investisseurs s’inquiètent des conséquences sur l’économie. Les compagnies aériennes, les groupes hôteliers, le secteur des matières premières (pétrole inclus) et le luxe (dont la croissance dépend exclusivement de la clientèle chinoise) ont ainsi été plus particulièrement vendus.
Le mouvement "baissier" ne s’est toutefois pas arrêté aux valeurs directement concernées. Les groupes cycliques et technologiques ont fini par être "contaminés". La sensibilité des places boursières a été d’autant plus forte que le sentiment de marché était très (trop...) positif.
Ainsi, l'incertitude sur les marchés financiers a conduit le Vix (indice de volatilité) du marché américain à bondir de +50% à 18 points, pour inscrire un plus haut de quatre mois. Il est vrai que depuis le début de l’année, la complaisance des intervenants, évoquée dans nos colonnes, avait atteint un sommet.
D’autres éléments négatifs ont par ailleurs vu le jour. Le Fonds monétaire international (FMI) a notamment réduit de +3,4% à +3,3% sa prévision de croissance pour l’économie mondiale, laquelle ne prend pas en compte l’impact du coronavirus.
Par ailleurs, Moody’s a dégradé la note de la dette de Hong Kong pour la première fois depuis 1995.
Au mois de janvier, l’indice Ifo du climat des affaires en Allemagne s’est contracté. Il est ressorti à 95,9, contre 96,3 en décembre. Le consensus des économistes espérait une hausse à 97. Si le sous-indice des conditions actuelles s’est légèrement amélioré (99,1, contre 98,8), celui des perspectives s’est de nouveau dégradé (92,9, contre 93,9). Les investisseurs ont été déçus par cette publication alors que la théorie d’une amélioration de la conjoncture allemande faisait son chemin depuis plusieurs mois. La majorité des intervenants espérait notamment qu’un point bas ait été atteint dans l’industrie à la fin de l’année 2019. Les perspectives de profits des entreprises devraient être révisées en baisse...
Enfin, sur le front des résultats trimestriels et annuels, il apparaît que seulement 68,2% des entreprises composant le S&P 500 ont pour l’heure été en mesure de battre le consensus. Cette performance est inférieure à la moyenne des quatre derniers trimestre (74%). Le repli des bénéfices trimestriels est pour l’heure attendu à hauteur de -1%.
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