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PU # 3101 / Le marché français pénalisé par l'incertitude (rédigé le 18/06/2024)

La différence (spread) entre le taux de la dette française et celui de la dette allemande, qui fait office de baromètre de la sensibilité au "risque France", a progressé cette semaine jusqu’à 80 points de base. Dans le même temps, le CAC40 a corrigé de -4,08%. Ce coup de tonnerre sur les marchés fait suite à l’annonce par le Président Emmanuel Macron de la dissolution de l’Assemblée nationale. Les marchés redoutent les conséquences sur les finances publiques d’une mise en œuvre des mesures défendues par le Rassemblement national comme par le Nouveau Front populaire, ou bien encore un blocage pérenne des institutions. Certains secteurs ont été plus nettement "attaqués". Dans ce cadre et alors que la France reste un poids lourd de la zone euro, la monnaie unique perdait du terrain face au billet vert (1,072 $) et les places boursières du Vieux Continent de reculer de manière toutefois maîtrisée.

 

Ailleurs, c’est-à-dire principalement aux Etats-Unis, les problématiques françaises, et par ricochet européennes, n’ont pas eu de conséquences notables. Les records ont même continué de s’enchaîner sur le Nasdaq 100, porté par Apple, Microsoft et Nvidia. Les marchés sont désormais concentrés comme jamais, ce qui continue d’alarmer nombre de stratèges.

 

Du côté des statistiques, l’indice de confiance du consommateur américain de l’Université du Michigan s’est replié à 65,6 pts en juin, au plus bas depuis sept mois. Pour ce qui est de la Fed et comme attendu, le statu quo a été voté après la publication de chiffres de l’inflation bien accueillis. Outre-Atlantique en effet, l’indice des prix à la consommation (CPI) a stagné sur le mois de mai par rapport à avril et a augmenté de +3,3% sur un an, ce qui a été favorablement accueilli. Le consensus ressortait à +0,1% sur le mois et à +3,4% en glissement annuel. La situation semble donc s’améliorer de nouveau, d’autant que hors alimentation et énergie (core), l’indice est ressorti à +3,4% en rythme annuel, contre +3,5% anticipé par le marché après +3,6% en avril. L’objectif de la Réserve fédérale se rapproche, à train de sénateur toutefois. La banque centrale américaine ne peut encore crier victoire, mais les marchés tablent sur une prochaine inflexion des taux directeurs d’ici quelques mois maintenant.

 

Les membres de l’institution ne prévoient plus désormais qu’une unique baisse de taux d’ici la fin 2024, selon les données fournies ("dot plot"). Le ton du communiqué a toutefois été jugé plus conciliant.

 

Enfin, la conjoncture reste difficile à apprécier en Chine. La production industrielle a gagné +5,6% en mai, en deçà des attentes (+6,7%). Dans le même temps toutefois, les ventes de détail se sont accrues de +3,7% sur 12 mois à la même période, pour un consensus de +3%, tandis que les prix à la consommation progressaient de nouveau sur un an (+0,3%). Les investisseurs restent mitigés et attendent des données plus uniformes.

 

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